Traduit du catalan par Laurent Gallardo.
Une gare, le soir. F, seule sur le quai, souhaite en finir. M, tour à tour garçon ou fille, apparaît et lui propose un pacte : son âme contre 24 jours vécus comme elle l’entend.
Le lendemain, F se réveille dans un corps qui n’est pas le sien, celui de J d’abord, le garçon le plus populaire du lycée, puis de R et de V, deux autres camarades. Au fil des changements d’identité, elle explore son désir et comprend qu’elle est mieux entourée qu’elle ne le pensait. F regrette son pacte, mais il se peut que, par amour, on lui laisse de nouveau la chance de vivre.
Une réécriture très ludique du mythe de Faust qui permet de se glisser dans la peau des adolescents et qui aborde avec justesse les questionnements sur la sexualité, l’identité de genre, le futur et les relations aux autres à l’aube du passage à l’âge adulte.
Traduit du chinois (Hong Kong) par Sarah Oppenheim.
Sze Yin, Hongkongais de 40 ans, est invité à Berlin pour présenter son travail de pointe dans un salon sur les nouvelles technologies.
Il y rencontre Lin Lin, une Chinoise du continent d’une vingtaine d’années, qui étudie à Londres. Ils tombent amoureux, mais Sze Yin doit rentrer à Hong-Kong où il renoue avec une amie de jeunesse, maintenant mariée.
Partagé entre plusieurs continents, plusieurs cultures, Sze Yin se sent de nulle part.
Alors que les événements du monde le traversent et que les perspectives d’une vie sous emprise technologique semblent se rapprocher, il s’interroge non sans humour sur ce qui fait le lien amoureux – mémoire, désir, rencontre des corps, partage du souvenir, connaissance de l’autre… – et sur ce que signifie « être au monde ».
Jadis, il y a une trentaine d’années, un jeune traducteur, aussi élégant dans sa personne que dans son art de jouer avec le français et la pluralité des langues nordiques, Terje Sinding, né en 1945 près du fjord de Stavanger, se joignait aux traducteurs-fondateurs de la Maison Antoine Vitez et nous apportait les premières pièces de Jon Fosse. Quelqu’un va venir, Et la nuit chante, Le Nom… ces pièces, dans la langue de Terje, ouvrirent à Jon Fosse les scènes françaises.
Vingt années passent, Fosse connaît un renouveau de son écriture dramatique et c’est une traductrice militante de la Maison, Marianne Ségol-Samoy qui fait découvrir Vents forts à une nouvelle génération d’amateurs. (Michel Bataillon, président de la Maison Antoine Vitez).
Vents forts est à lire sur notre site.
Sélectionnés sur dossiers par un comité réunissant une vingtaine de professionnels, découvrez ici les 15 projets de traductions soutenus cette année par la Maison Antoine Vitez.
Ces traductions seront disponibles sur notre site courant 2024.