Traduit de l'espagnol par Laurent Gallardo.
Mis en scène par Jean-Noël Dahan.
Ulysse est un ingénieur immigré. Il ne sait s’il doit rester vivre dans la ville occidentale qu’il est en train de bâtir ou reprendre son périple pour retourner chez lui auprès de sa famille.
Aux confins de cette cité en perpétuelle mutation, il rencontre une femme dont l’identité s’avère tout aussi changeante. C’est Électre qui revient des funérailles de sa mère. C’est Phèdre qui est tombée amoureuse de lui. C’est Médée qui sort de prison après y avoir passé dix-sept ans pour le meurtre de ses enfants. C’est Antigone, la sœur d’un terroriste traqué par la police.
Adaptation de Le Mardi où Morty est mort, traduit du suédois par Marianne Ségol et Karin Serres.
Mis en scène par Pascal Daniel-Lacombe.
Un matin ou peut-être un soir, quand en Suède le jour cède sa place à la longue nuit polaire, un vieil homme meurt laissant derrière lui une veuve et une petite communauté désemparée, en proie à des questions existentielles. À la fois victimes d’eux-mêmes et de cette société qui ne connaît ni compassion ni fraternité, iels témoignent d’une maladroite humanité qui nous émeut autant qu’elle nous fait rire. Fable contemporaine, Dan Då Dan Dog est un conte d’hiver qui prend le détour du rêve, ouvrant la possibilité d’une autre temporalité, verticale et multiple. Par une dramaturgie malicieuse, la metteuse en scène Pascale Daniel-Lacombe bobine et rembobine l’espace et le temps, évoquant avec humour et tendresse les incertitudes de notre époque tourmentée.
Traduit de l'anglais (Australie) par Sarah Vermande.
Lecture par les élèves du Conservatoire Gautier d'Epinal (88) accompagnés par leur professeure de théâtre, Lisa Spatazza.
Lukas, vingt ans, ne va pas bien. Ses ami.es décident de prendre les choses en main, en se racontent des histoires : leur rencontre, les hauts faits de leur amitié, des histoires d’enfance, des mythes, des histoires tout court. Il faut que Lukas parle, pour sortir du trou noir qui est en train de l’engloutir, pour qu’une certaine histoire ne se répète pas. Avec tendresse, humour, créativité, maladresse parfois, ces tout jeunes adultes ne laisseront pas l’un des leurs perdre le chemin du futur.
Dans une langue souvent brute, Matthew Whittet signe une pièce d’une grande délicatesse, où l’amitié est proposée comme un chemin de guérison face à la tragédie de dépression.
Traduit du norvégien par Marianne Ségol.
Mis en scène par Gabriel Dufay.
« Vent fort initie quelque chose de nouveau, de différent dans mon œuvre. Je n’avais jamais écrit comme ça. Je dirais que Vent fort est un rêve que j’ai mis sur le papier, avec une dimension cauchemardesque, sur ces forces cachées qui nous habitent. Il y a des forces étrangères dans cette pièce, des forces qui peuvent s’éveiller au plateau. » Jon Fosse – Écrire, c’est écouter, entretiens avec Gabriel Dufay, 2023, L’Arche
En ce début d'année 2025, Sur le Ring prend la direction du Japon et tente de dresser un état des lieux des échanges entre les scènes contemporaines française et japonaise. Si des liens artistiques forts existent depuis longtemps, les voix de la jeune création japonaise, en particulier celles des auteurs et des autrices, peinent encore à se faire entendre en France. Pourquoi ? Ce dossier amorce quelques pistes de réflexion, en allant à la rencontre de celles et ceux qui œuvrent à la diffusion du théâtre japonais :
- Corinne Atlan, membre fondatrice du comité japonais, nous parle des pièces inscrites au répertoire de la MAV dans "L'écriture dramatique contemporaine au Japon : un univers à découvrir" ;
- Le metteur en scène Kurō Tanino, sa traductrice Miyako Slocombe et le directeur du T2G Daniel Jeanneteau, dans "Kurō Tanino, le drôle d'invité de Gennevilliers", échangent autour de la création de Maître obscur. Un article d’Anaïs Héluin ;
- L'éditrice Sabine Chevallier parle de son travail de publication des textes japonais aux Éditions espaces 34 dans l'article "Les pièces étrangères que je publie transcendent leur culture d'origine". Propos recueillis par Anaïs Héluin ;
- Le traducteur Adrien Guitton nous livre ses premières impressions sur le théâtre à Kyoto dans "Théâtre japonais et scène française : un dialogue à réinventer ?"
Bonne lecture !
Lectures de :
De 10 h à 18 h, réservation : leslundisencoulisse@tng-lyon.fr
Traduit de l'anglais par Gisèle Joly, avec le soutien de la Maison Antoine Vitez
Mise en scène d'Athéna Amara
Au milieu de nulle part, deux sœurs gèrent seules la bergerie familiale où vivait autrefois le reste de la famille, désormais disparue. Une nuit, un sans-abri arrive dans leur champ. Il sera logé et nourri en échange de son travail. À travers des allers-retours dans le temps, se recompose peu à peu
l’histoire de cette famille, mettant en lumière la réalité brute de ces éleveuses.
Traduit de l'anglais par Marianne Drugeon et Florence March avec le soutien de la Maison Antoine Vitez.
La pièce, créée à Lagos, au Nigéria, en 2015, propose une forme nouvelle de théâtre documentaire. Écrite à partir des récits de personnes enlevées par Boko Haram et de membres de leurs communautés, elle raconte la violence qui sévit au Nigéria, l’enlèvement et l’asservissement des lycéennes, les enfants soldats, les massacres de villages entiers et la dispersion des survivants.
Ce matériau brut est retravaillé par l’auteur : après une première partie proprement dramatique, composée de deux scènes qui rejouent l’enlèvement des lycéennes de Chibok et le situent dans le temps et dans l’espace, la deuxième partie consiste en un recueil de poèmes-monologues inspirés de témoignages. Écrit en vers libres dans une langue percutante, extrêmement rythmée, qui joue des résonances et multiplie les images aussi surprenantes que saisissantes, ce texte dur, violent, montre sans concession la barbarie dont l’homme est capable au nom d’une idéologie.
Traduit de l'hébreu par Laurence Sendrowicz.
Un nouveau déluge, dû au dérèglement climatique, s’abat sur la Terre. Un grand bateau s’apprête alors à sauver les animaux, mais la règle est claire : seuls les couples composés d’un mâle et d’une femelle, mariés et de même espèce, peuvent grimper à bord.
Or Sticky, le petit phasme, appartient à une espèce qui se reproduit seule. Obligé de ruser pour embarquer, il est traqué par une poule et un rhinocéros. Bon nombre de passagers hors critères vont l’aider à échapper à ses poursuivants : une guenon déguisée en mâle, un cygne avec son ex, un kangourou amoureux d’une mouffette...
Une version ludique et moderne de l’arche de Noé, qui parle de différences. Une pièce facétieuse et joyeuse, accompagnée de chansons, qui se joue de la langue autant que des stéréotypes !
Edition consacrée aux pièces de langue allemande (d’Allemagne, d’Autriche…) avec les lectures de :
- Fritz le fils du pêcheur de Raphaela Bardutzky, traduit par Henri Christophe
- Cygnes noirs de Christina Kettering, traduit par Charlotte Bomy
- La Maison sur Monkey Island de Rebekka Kricheldorf, traduit par Leyla Rabih et Frank Weigand
- La Différence subtile de Clemens Setz, traduit par Charles Morillon et Ruth Orthmann