Traduit de l'anglais (Australie) par Dominique Hollier.
Dans une ferme isolée, une mère et ses deux filles viennent de mettre fin à leur calvaire en tuant leur mari et père. Confrontées au problème de ce corps qu’il faudra bien faire disparaître, elles connaîtront tour à tour satisfaction, exaltation, puis sidération, culpabilité, peur et enfin libération.
Au fur et à mesure des visites qu’elles reçoivent, on frémit avec elles que leur crime soit découvert. Mais chaque visiteur, faisant mine d’ignorer la présence du cadavre, donne conseils et avis pour s’en débarrasser.
Ces trois femmes prennent en charge le récit, tout en incarnant leur propre rôle ou les autres personnages selon les besoins. L’Australien Angus Cerini livre une fable noire sur le laissez-faire des violences sexuelles et domestiques, un conte sans pitié qui renoue avec le mythe, dans une langue rythmée et concise, grâce à une traduction au plus près de l’écriture.
Sélectionnés sur dossiers par un comité réunissant une vingtaine de professionnels, découvrez ici les 18 projets de traductions soutenus cette année par la Maison Antoine Vitez.
Ces traductions seront disponibles sur notre site courant 2023.
Deux textes dont la traduction a été soutenue par la Maison Antoine Vitez seront mis en lecture dans le cadre du Bureau des lecteurs de la Comédie-Française :
À l’occasion des représentations de Dans la mesure de l’impossible de Tiago Rodrigues dans le cadre de l’année France-Portugal, le Théâtre de l’Odéon et la MAV proposent de découvrir 3 textes inédits, récemment traduits.
Trois doigts au-dessous du genou
de Tiago Rodrigues (2013)
traduit par Thomas Resendes
Avec silencieux
de Jacinto Lucas Pires (2008)
traduit par Marie-Amélie Robilliard
Le Collier
de Sophia de Mello Breyner (2001)
traduit par Marie-Amélie Robilliard
Une fois par saison, la Maison Antoine Vitez, centre international de la traduction théâtrale, met à l’honneur le travail de ses traductrices et traducteurs en organisant une journée de lecture d’extraits des pièces lauréates de son programme d’aide ainsi qu’un débat consacré aux spécificités et aux enjeux de la traduction théâtrale.
ENTRÉE GRATUITE SUR RÉSERVATION
PROGRAMME
14 h : Accueil
14 h 30 : Lectures (première partie)
Pause
16 h 30 : Rencontre
La MAV a trente ans ; quel bilan, quelles perspectives pour le centre international de la traduction théâtrale ? À l’heure où les scènes françaises, européennes et mondiales se réinventent face aux bouleversements économiques, politiques et climatiques, quelle place pour la traduction et pour la création de textes de théâtre ?
Rencontre animée par Laurent Muhleisen, avec : Tommy Milliot, Maïa Sandoz, Marianne Ségol-Samoy, Laurence Sendrowicz, Christilla Vasserot.
Pause
18 h 30 : Lectures (deuxième partie)
20 h : Buffet et fête
En coproduction avec Les Plateaux Sauvages et le Jeune Théâtre National.
Avec les comédiennes et comédiens du JTN :
Majda Abdelmalek, Nabil Berrehil, Amine Boudelaa, Orlène Dabadie, Sébastien Kheroufi, Leah Lapiower, Juliette Maurice et Jordan Rezgui.
Traduit de l'espagnol par Marion Cousin.
Ici, ce n’est pas un endroit pour mourir s’ouvre sur la découverte d’un cadavre, celui d’un chien par un jeune garçon, le narrateur. Cette collision psychique est prise en charge par la composition même de la pièce qui se déplie jusqu’à nous faire découvrir une famille empêtrée dans son drame, sa douleur, sa honte, son silence. Une famille qui a cru devoir travestir le décès de son fils par un voyage lointain, le transformer en secret. Une famille qui vit sur un cadavre et dont les relations s’intriquent dans la douleur du souvenir.
Pendant les six jours de la Mousson d’été, l’Abbaye des Prémontrés ouvre ses portes aux écrivains dramaturges, aux metteurs et metteuses en scène, aux universitaires, aux comédiennes, aux comédiens et au public qui viennent y écouter le théâtre d’aujourd’hui. Lectures, mises en espace de textes inédits ou traduits pour la première fois en français, conversations et spectacles : son programme riche et varié offre à tout un chacun un vaste panel de découvertes autour des nouvelles écritures dramatiques, parmi lesquelles cinq textes MAV.
- Jamais toujours parfois de Kendall Feaver, traduit de l’anglais (Australie) par Sabine Haudepin, Dominique Hollier, Séverine Magois et Adélaïde Pralon
- Long développement d'un bref entretien, de Magne van den Berg, traduit du néerlandais (Pays-Bas) par Esther Gouarné
- La Sœur de Jésus-Christ d'Oscar de Summa, traduit de l’italien par Federica Martucci
- L'Ange abîmé de Sara Stridsberg, traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy
- Privés de feuilles, les arbres ne bruissent pas de Magne van den Berg, traduit du néerlandais (Pays-Bas) par Esther Gouarné
Cycle de rencontres et lectures
Face aux conflits qui éclatent, perdurent et se banalisent dans un monde du XXIe siècle en surchauffe, émergent un sentiment d’urgence et le devoir d’une hospitalité au long cours. Au plus près de l’actualité, ce cycle de rencontres s’est construit au fur et à mesure d’échanges quotidiens et somme toute, dans l’urgence.
Quatre jours de rencontres, entretiens et lectures en présence de dramaturges syriens, iraniens, russes, croates, libanais, ukrainiens, accompagnés de leurs traducteurs et d’auteurs européens qui laisseront largement la place au débat, à la discussion, aux temps d’échanges avec le public.
Traduit du roumain par Alexandra Lazarescou.
Mis en scène par Lisa Wurmser.
Une génération en crise. À la manière d’une comédie musicale contemporaine, Explosif aborde un sujet de société essentiel aujourd’hui : le harcèlement scolaire. La vie d’un lycée est décrite sous la forme d’un album de musique à l’esthétique «pop».
L’autrice, dont les textes, traduits dans une dizaine de langues, ne cessent d’être montés dans les théâtres de Roumanie et à l’étranger, excelle dans l’art de dépeindre la condition adolescente contemporaine. Dans Explosif, elle orchestre, par le biais d’une écriture très libre et dynamique de la tragédie d’Euripide, Les Bacchantes, un chœur de lycéens qui vivent comme dans les films et qui ont assimilé tout un tas de représentations culturelles qu’ils ne remettent jamais en question.
Traduit de l'italien par Caroline Michel.
Mis en scène par la Cie 14:20.
Valentine Losseau, Raphaël Navarro, Clément Debailleul, marraine et parrains de la promotion 81, travaillent à un workshop inspiré d’un texte de Davide Carnevali, Variations sur le modèle de Kraepelin, écriture fragmentaire, mimétique du désordre d’un père qui perd la mémoire.