Traduit de l'anglais (Australie) par Dominique Hollier.
Mise en scène de Tommy Milliot.
Dans une ferme reculée d’Australie, une mère et ses deux filles viennent de se débarrasser de leur mari et père violent. Au fil de ce conte noir, drôle malgré l’horreur de la situation, on les observe se débattre entre des sentiments contradictoires. Au-delà du cheminement intérieur vers une libération se pose une question terriblement prosaïque : « Que faire du corps ? ». Des gens du voisinage viennent tour à tour aux nouvelles, la tension monte et l’urgence de trouver une solution rythme les scènes. La pièce joue ainsi sur le fil du suspense pour jeter un regard cru sur l’inaction face aux violences domestiques. Car le fond du problème est là : tout le monde savait, personne n’a rien fait.
Texte disponible aux Éditions Théâtrales.
Traduit de l'espagnol (Argentine) par Maud Flank.
Lumières blanches intermittentes est une trilogie centrée sur la route, dont la trame déroulée à travers les paysages génère une corrélation entre l'intériorité des personnages et l'environnement. Au-delà de cette thématique commune, les textes partagent un langage où s’entremêlent dramaturgie et poésie. Chaque protagoniste est mis en scène dans sa contemplation exhaustive du monde environnant : la théâtralité de l’observation et celle du monde intérieur vont de pair avec la dramaturgie de l’inaction, et la narration des émotions. L’autrice parle elle-même des états suscités par le voyage, de l’intrinsèque lié à la traversée du voyage. Cet état d’instabilité demeure la thématique au cœur de la création. Pour elle, la construction de l’identité est liée au relativisme de l’existence, à sa non permanence et son ancrage dans la situation spatio‑temporelle.
Lectures d’extraits, rencontre avec l’autrice et la traductrice : le 23 novembre à La Baignoire, Montpellier.
Les auteurs et autrices de cette sélection sont jeunes, voire très jeunes, et presqu’aucun n’a vraiment connu la Yougoslavie. Dès lors, qu’est-ce qui rassemble le Croate Espi Tomičić, la Serbe Iva Brdar, la Kosovare Doruntina Basha et le Bosniaque Adnan Lugonić ? En regard de ces quatre textes dramatiques, il apparaît que les scènes croates, serbes, bosniaques ou kosovares, malgré leur héritage institutionnel et culturel commun, ne s’inscrivent pas dans la même recherche formelle et esthétique. Les quatre auteurs sélectionnés pour cette nouvelle édition proposent un paysage théâtral radicalement éclectique, et portent en eux la spécificité d’un territoire.
« Puissent nos voix résonner
d'Adnan Lugonić
traduit du bosniaque par Karine Samardžija
« Le Doigt
de Doruntina Basha
traduit de l'albanais (Kosovo) par Evelyne Noygues et Arben Selimi
« Les géraniums ne meurent jamais
d'Iva Brdar
traduit du serbe par Tiana Krivokapic
« N'oublie pas de te couvrir les pieds
d'Espi Tomičić
traduit du croate par Karine Samardžija
Traduit de l'anglais (Australie) par Dominique Hollier.
Dans une ferme isolée, une mère et ses deux filles viennent de mettre fin à leur calvaire en tuant leur mari et père. Confrontées au problème de ce corps qu’il faudra bien faire disparaître, elles connaîtront tour à tour satisfaction, exaltation, puis sidération, culpabilité, peur et enfin libération.
Au fur et à mesure des visites qu’elles reçoivent, on frémit avec elles que leur crime soit découvert. Mais chaque visiteur, faisant mine d’ignorer la présence du cadavre, donne conseils et avis pour s’en débarrasser.
Ces trois femmes prennent en charge le récit, tout en incarnant leur propre rôle ou les autres personnages selon les besoins. L’Australien Angus Cerini livre une fable noire sur le laissez-faire des violences sexuelles et domestiques, un conte sans pitié qui renoue avec le mythe, dans une langue rythmée et concise, grâce à une traduction au plus près de l’écriture.
Sélectionnés sur dossiers par un comité réunissant une vingtaine de professionnels, découvrez ici les 18 projets de traductions soutenus cette année par la Maison Antoine Vitez.
Ces traductions seront disponibles sur notre site courant 2023.
Deux textes dont la traduction a été soutenue par la Maison Antoine Vitez seront mis en lecture dans le cadre du Bureau des lecteurs de la Comédie-Française :
À l’occasion des représentations de Dans la mesure de l’impossible de Tiago Rodrigues dans le cadre de l’année France-Portugal, le Théâtre de l’Odéon et la MAV proposent de découvrir 3 textes inédits, récemment traduits.
Trois doigts au-dessous du genou
de Tiago Rodrigues (2013)
traduit par Thomas Resendes
Avec silencieux
de Jacinto Lucas Pires (2008)
traduit par Marie-Amélie Robilliard
Le Collier
de Sophia de Mello Breyner (2001)
traduit par Marie-Amélie Robilliard
Une fois par saison, la Maison Antoine Vitez, centre international de la traduction théâtrale, met à l’honneur le travail de ses traductrices et traducteurs en organisant une journée de lecture d’extraits des pièces lauréates de son programme d’aide ainsi qu’un débat consacré aux spécificités et aux enjeux de la traduction théâtrale.
ENTRÉE GRATUITE SUR RÉSERVATION
PROGRAMME
14 h : Accueil
14 h 30 : Lectures (première partie)
Pause
16 h 30 : Rencontre
La MAV a trente ans ; quel bilan, quelles perspectives pour le centre international de la traduction théâtrale ? À l’heure où les scènes françaises, européennes et mondiales se réinventent face aux bouleversements économiques, politiques et climatiques, quelle place pour la traduction et pour la création de textes de théâtre ?
Rencontre animée par Laurent Muhleisen, avec : Tommy Milliot, Maïa Sandoz, Marianne Ségol-Samoy, Laurence Sendrowicz, Christilla Vasserot.
Pause
18 h 30 : Lectures (deuxième partie)
20 h : Buffet et fête
En coproduction avec Les Plateaux Sauvages et le Jeune Théâtre National.
Avec les comédiennes et comédiens du JTN :
Majda Abdelmalek, Nabil Berrehil, Amine Boudelaa, Orlène Dabadie, Sébastien Kheroufi, Leah Lapiower, Juliette Maurice et Jordan Rezgui.
Traduit de l'espagnol par Marion Cousin.
Ici, ce n’est pas un endroit pour mourir s’ouvre sur la découverte d’un cadavre, celui d’un chien par un jeune garçon, le narrateur. Cette collision psychique est prise en charge par la composition même de la pièce qui se déplie jusqu’à nous faire découvrir une famille empêtrée dans son drame, sa douleur, sa honte, son silence. Une famille qui a cru devoir travestir le décès de son fils par un voyage lointain, le transformer en secret. Une famille qui vit sur un cadavre et dont les relations s’intriquent dans la douleur du souvenir.
Pendant les six jours de la Mousson d’été, l’Abbaye des Prémontrés ouvre ses portes aux écrivains dramaturges, aux metteurs et metteuses en scène, aux universitaires, aux comédiennes, aux comédiens et au public qui viennent y écouter le théâtre d’aujourd’hui. Lectures, mises en espace de textes inédits ou traduits pour la première fois en français, conversations et spectacles : son programme riche et varié offre à tout un chacun un vaste panel de découvertes autour des nouvelles écritures dramatiques, parmi lesquelles cinq textes MAV.
- Jamais toujours parfois de Kendall Feaver, traduit de l’anglais (Australie) par Sabine Haudepin, Dominique Hollier, Séverine Magois et Adélaïde Pralon
- Long développement d'un bref entretien, de Magne van den Berg, traduit du néerlandais (Pays-Bas) par Esther Gouarné
- La Sœur de Jésus-Christ d'Oscar de Summa, traduit de l’italien par Federica Martucci
- L'Ange abîmé de Sara Stridsberg, traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy
- Privés de feuilles, les arbres ne bruissent pas de Magne van den Berg, traduit du néerlandais (Pays-Bas) par Esther Gouarné