Traduit du portugais (Brésil) par Alexandra Moreira Da Silva et Marie-Amélie Robilliard.
Mis en scène par Guillaume Durieux.
Abnégation, première pièce d’une trilogie, propose de rendre compte des forces politiques, sociales et intimes qui agitent le Brésil aujourd’hui. Cette satire violente, comédie noire et tragédie moderne, interroge les relations de pouvoir au sein des partis politiques et les conséquences de l’exercice de la corruption dans le corps et la psyché des protagonistes. Mensonges, corruptions, drogues, sexe, machisme, complots, intimidations, soumissions... Dal Farra interroge la réalité politique et sociale du Brésil (l’effondrement de la gauche) à partir de l’analyse de la trajectoire du Parti des travailleurs.
Disponible aux éditions Les Solitaires intempestifs.
Traduit du roumain par Alexandra Lazarescou.
Mis en scène par Luce Pelletier.
That Moment a comme point de départ un fait réel qui a eu lieu, de nos jours, en Moldavie : un père a coupé le doigt de son enfant car ce dernier lui a volé de l’argent dans son porte-monnaie. Avec un verbe incisif, tranchant, That moment propose une critique cinglante de la société de consommation, de la corruption et du mensonge généralisés, s’insinuant dans la cellule familiale comme dans la sphère politique, allant jusqu’à contaminer un pays entier.
Traduit de l'italien par Caroline Michel.
Mis en scène par la Cie Ka.
Dans cette pièce, Davide Carnevali choisit comme point de départ, mais aussi et surtout comme objet métaphorique, la thématique de la maladie d'Alzheimer. Il se saisit de ce problème médical de grande actualité, pour le détourner à des fins à la fois littéraires, poétiques, historiques et bien évidemment théâtrales. Ici, ce n'est pas simplement un homme qui est atteint d'Alzheimer, mais c'est tout le tissu du texte, interne et externe qui en « souffre ».
Disponible aux éditions Actes Sud-Papiers.
Le dossier de ce numéro de Théâtre/Public est consacré à la traduction théâtrale. Il donne la parole aux traductrices et aux traducteurs, aux autrices et aux auteurs traduits et à celles et ceux qui les mettent en scène.
Grâce à la Maison Antoine-Vitez, l'occasion est offerte de s'immerger dans les pratiques contemporaines de la traduction pour réfléchir à ce qu'elles ont de singulier : on pourra en appréhender les enjeux, mais aussi la diversité, selon les aires géographiques, les esthétiques et les personnalités.
Traduit de l'anglais par Pascale Drouet.
Marcella de Ulloa plonge au cœur des Ménines, de Vélasquez, l’un des plus grands chefs-d’œuvre de l’histoire de la peinture. Barker s’intéresse à la scène cachée que le peintre espagnol est en train d’exécuter. Marcella est une fascinante érudite de 70 ans que tous admirent et recherchent, sauf Vélasquez. Quand ce dernier est contraint par le roi de la peindre nue, il se découvre un tel attrait pour ce corps que révéler son œuvre pourrait bouleverser l’esthétique et le cours du monde.
Traduit de l'espagnol par Victoria Mariani.
Une famille heureuse est une œuvre poétique qui parle de son temps sans pour autant en exhiber les problèmes frontalement.
Une cave comme une caverne de Platon où la nature et la société des hommes y sont reproduites et déformées grâce à la parole des personnages qui constituent cette famille, et plus particulièrement celle du fils, un narrateur ou une didascalie personnifiée, jamais nommé.
Traduit de l'allemand par Pascal Paul-Harang.
Mis en scène par Olivier Boudon.
Cette « pièce de guerre » s'inspire du roman de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres et de son avatar cinématographique, Apocalypse now de Francis Ford Coppola. À l'instar de Shakespeare qui localisait la Bohème au bord de la mer, Lotz soumet la géographie aux puissances de la poésie : l'Afghanistan, l'Afrique et l'ex-Yougoslavie ne forment plus qu'une même et unique zone de crise. Ou plutôt une même zone fantasmatique. Et c'est dans cette insondable jungle que vont se rendre ridicules ceux-là mêmes qui croient ou prétendent se rendre utiles à l'humanité : les Européens.
Traduit du catalan par Laurent Gallardo.
Mis en scène par Tommy Milliot.
Massacre est un huis clos qui se déroule dans un hôtel isolé. S'y rencontrent deux femmes à un moment charnière de leur vie. Tel un rituel, dans une atmosphère d'inquiétante étrangeté, elles se retrouvent chaque soir dans le salon. Les mots apparemment ordinaires laissent progressivement entrevoir le trouble qui les habite, jusqu'à l'arrivée impromptue d'un homme qui fait voler en éclats leur équilibre précaire.
La trajectoire de Lluïsa Cunillé, loin des modes et des impératifs commerciaux lui a valu une réputation d'autrice culte de la scène théâtrale catalane. Elle nous entraîne ici dans une temporalité trouble où les époques semblent se chevaucher et où l'avenir a peut-être déjà eu lieu.
Disponible aux éditions Les Solitaires Intempestifs.
Traduit du néerlandais par Gerco de Vroeg, Laurent Muhleisen et Esther Gouarné.
Mis en scène par Julien Graux.
Pour son exposé sur la mort, Wolf, le garçon d'en face, vient poser sept questions à Mara et Evi. Mais les filles n'ont pas envie de voir le fragile équilibre de la maison perturbé par cet intrus trop curieux. Elles ont bien assez à faire avec leur mère, couchée depuis onze mois, depuis le jour où leur père est mort brutalement dans un accident de voiture. Pourtant, petit à petit, grâce à sa sincérité et à sa prévenance, Wolf réussira à se rapprocher des deux sœurs, et même de la mère, accélérant ainsi le processus de deuil.
Traduit du norvégien par Terje Sinding.
Mis en scène par Arlette Desmots.
Fredrik Brattberg s'immisce au cœur du noyau familial pour lui faire rendre gorge.
Gustav a disparu. Tout porte à croire qu'il est mort, et ses parents effondrés organisent un enterrement symbolique... mais Gustav ressurgit miraculeusement. Au bout de quelque temps, Gustav disparaît de nouveau. Ses parents organisent un nouvel enterrement symbolique, mais moins fastueux que le premier. Encore une fois Gustav réapparaît...