À l'affiche

"Fruits du néant" de Ferdinand Bruckner

du 8 au 13 janvier, Théâtre des Clochards Célestes, Lyon

Traduit de l'allemand (Autriche) par Ruth Orthmann et Alexandre Plank.
Mis en scène par Hugo Roux.
La jeunesse perdue qui hante Fruits du néant pense au futur avant de jouer à la roulette russe. Comment, en effet, se construire un avenir lorsque nos aînés ne nous ont laissé en héritage que le vide ? Drogue, haine, meurtre, tous les moyens sont bons pour exorciser les démons du passé nazi de leurs parents. C'est à ce prix que ces jeunes pourront accéder à la rédemption et prendre en main leur avenir. La critique sociale acerbe qui sous-tend ce récit d'un road-trip nihiliste résonne depuis l'Allemagne post-Reich jusqu'aux oreilles de la jeunesse d'aujourd'hui avec autant de vérité.
Disponible aux éditions Théâtrales.


"Amsterdam" de Maya Arad Yasur

disponible aux éditions Théâtrales

Traduit de l'hébreu par Laurence Sendrowicz.
Une jeune violoniste, israélienne, enceinte, résidant à Amsterdam, reçoit un beau matin une facture de gaz d’un montant de 1 700 euros, impayée depuis… 1944. Cette situation de départ en apparence anodine l’entraînera sur la piste de l’histoire de son appartement et plus largement de la capitale néerlandaise sous occupation nazie, entre résistance et félonie.
Dans Amsterdam, Maya Arad Yasur déploie une narration théâtrale inventive : les protagonistes construisent la fable au fur et à mesure qu’ils la jouent, s’autorisant des écarts et des embardées dans les lieux, les époques, les personnages même. Acteurs et actrices, au nombre illimité, sont libres au sein de ce canevas puissant qui appelle le jeu et les tentatives.
Multiprimée, sélectionnée par de nombreux comités de lecture, cette pièce à l’ironie mordante est à découvrir d’urgence.


"Le Repli du paysage" de Magdalena Schrefel

disponibles aux éditions Espaces 34

Traduit de l'allemand (Autriche) par Katharina Stalder.
Dans un présent intemporel, au fin fond d’une campagne à la fois mythifiée et concrète, un homme néglige les travaux de la ferme depuis la mort de sa femme et se retire dans son monde. Il commence alors son « travail » : la construction d’une Machine qui saurait tout faire, comme une utopie transhumaniste, une sorte d’installation-monde métaphorique qui aspire la vie.
Son fils, jeune garçon au début de la pièce puis jeune homme, ne parvient pas à faire entendre raison au père, pas plus que le bourgmestre – voix de la raison et du compromis. Mais les eaux montent et le danger d’engloutissement se fait de plus en plus précis. La Machine elle-même se met à bruire, à parler ?
Construite sur plusieurs temporalités, la pièce est ponctuée par le duo de deux jeunes filles d’aujourd’hui, sorte de clowns shakespeariens, qui décident de partir à l’aventure, au-delà de la zone interdite autour de la machine.
La langue, en monologues bouillonnants ou dialogues vifs, très construite, ciselée, dérapant, contribue à l’impression d’inéluctabilité de la catastrophe.
Une interrogation sur la place de la spiritualité des vivants – quelle qu’en soit la nature.


"OVNI" d'Ivan Viripaev

du 9 au 12 décembre, Théâtre Mansart, Dijon

Traduit du russe par Tania Moguilevskaia et Gilles Morel.
Mis en scène par Etienne Gebot et Frédérique Moreau de Bellaing.
Dix terriens répartis à la surface du globe ont été sélectionnés par Ivan Viripaev pour participer à un projet documentaire sur les extraterrestres... De ces témoignages troublants, il a fait la trame d'un « docu science-fiction » théâtral qui met, en son centre, la question même de la réalité. Car somme toute, la foi en l'existence des extraterrestres en vaut bien d'autres, si l'on veut bien admettre que nos croyances en disent plus long sur nous-mêmes que sur le monde.


À la découverte du théâtre contemporain d'Europe

le 30 novembre à 18 h 30, Bibliothèque Claude Lévi-Strauss, Paris

Comment les Anglais, les Italiens, les Norvégiens, les Suédois, les Catalans perçoivent-ils le monde d'aujourd'hui ?
Avons-nous les mêmes préoccupations, les mêmes espoirs, les mêmes inquiétudes, le même humour ?
Cinq traducteurs de la Maison Antoine Vitez et leurs complices lisent de courts extraits de pièces de théâtre contemporain étranger, pour faire découvrir des auteurs venus d'au-delà des quatre coins de l'Hexagone et échanger autour des thèmes abordés.
Réservation conseillée au 01 40 35 96 46 ou par mail : bibliotheque.claude.levi-strauss@paris.fr


Textes sans frontières - Amérique latine

du 11 novembre au 1er décembre

Cette année, les organisateurs de Textes sans Frontières - Centre culturel Kulturfabrik, Espace Bernard-Marie Koltès - Théâtre du Saulcy à Metz, Théâtre du Centaure de Luxembourg-Ville, NEST-Centre Dramatique National de Thionville-Lorraine, APALVA, Université du Luxembourg - s’intéressent aux écritures dramatiques contemporaines de l’Amérique Latine. Des comédiens et metteurs en scène luxembourgeois et français donnent en lecture :

> Neva de Guillermo Calderón (Chili)
traduit par Christilla Vasserot

> Anesthésie d'Agnieska Hernández Díaz (Cuba)
traduit par Christilla Vasserot

> Le Chant de la bouche aveugle de Jorge Ignacio Cortiñas (Cuba)
traduit par Dominique Hollier

> Soleil voilé de Jose Luis Rivera Torres (Porto Rico)
traduit par Françoise Thanas

En savoir +


Hommage à Jacques Nichet

Le 29 juillet dernier, Jacques Nichet nous quittait.

Sans lui, sans la haute idée qu’il avait de la puissance des mots, de la nécessité de leur voyage à travers les cultures, le Centre International de la Traduction Théâtrale n’aurait pas vu le jour.

C’est dire si la nouvelle de sa disparition nous a émus.

Des membres de la Maison Antoine Vitez lui rendent ici hommage, dévoilant au passage une part de son activité de metteur en scène, celle d’un artiste exigeant à l’écoute de leur travail.

Dans le lien qui suit, Jean-Michel Déprats, Michel Bataillon, Denise Laroutis, Heinz Schwarzinger, Myrto Gondicas, Séverine Magois, Laurence Sendrowicz, Jean-Pierre Richard et Laurent Gallardo saluent sa mémoire et évoquent le grand homme de théâtre qu’il fut.

À lire ici


Palmarès des aides à la traduction 2019

Sélectionnés sur dossiers par un comité réunissant une vingtaine de professionnels, découvrez ici les 15 projets de traductions soutenus cette année par la Maison Antoine Vitez.

Ces traductions seront disponibles sur notre site courant 2020.


"Sales gosses" de Mihaela Michailov

du 9 au 24 octobre, Théâtre du Centaure, Luxembourg

Traduit du roumain par Alexandra Lazarescou.
Mis en scène par Fábio Godinho.
Disponible aux éditions Les Solitaires intempestifs.

Kaléidoscope du système éducatif, s’appuyant sur un fait divers roumain – une petite fille violentée à la récréation par ses camarades qui vont au-delà de la punition donnée par la maîtresse peu auparavant –, ce monologue, à l’humour mordant, enchevêtre les voix du parent, du bon élève, du mauvais élève, du professeur.

Au fond, c’est quoi : être un sale gosse ? Ne pas se soumettre aux règles qu’imposent les adultes, ne pas finir son assiette, refuser d’être un enfant dressé, désobéir, avoir de la personnalité ?


Festival Prise directe

du 10 au 18 octobre, métropole lilloise

Le festival propose des lectures-spectacles, des concerts, des spectacles et performances, sur des thématiques en Prise Directe avec l’aujourd’hui.
Cette quatrième édition met en lumière le Mexique avec, entre autres, une lecture musicale de Antigone Gonzales de Sara Uribe, traduit de l’espagnol par Philippe Eustachon. Sara Uribe va bien au-delà d’une simple adaptation de l’Antigone originale car elle replace cette figure mythique dans le contexte de la narco guerre actuelle qui sévit dans le Tamaulipas au nord du Mexique.