À l'affiche

Festival Regards croisés

du 18 au 23 mai, Théâtre 145, Grenoble

Le festival convie autrices et auteurs de différents pays ainsi que leurs traductrices et traducteurs aux lectures en scène de leurs textes, parmi lesquels :

  • L’Arbre à sang d’Angus Cerini (Australie)
  • Croire aux monstres de Melissa Bubnic (Australie)
  • Ici n’est pas un endroit pour mourir d'Albert Boronat (Espagne)
  • Fascination de Helena Tornero (Catalogne)
  • Yen d'Anna Jordan (GB)
  • Scintillation de Linda McLean (GB)
  • Long développement d'un bref entretien de Magne Van Den Berg (Pays-Bas)
  • Billybeille d'Evan Placey (GB)

Ainsi qu’une table ronde "Traduction théâtrale et diffusion des œuvres" avec : Laurent Muhleisen, Séverine Magois, Arnaud Meunier, Helena Tornero.


"Pardonne-moi de me trahir" de Nelson Rodrigues

du 1er au 24 mai, Les Déchargeurs, Paris

Traduit du portugais (Brésil) par Angela Leite Lopes et Thomas Quillardet.
Mis en scène par Louise Robert.

Glorinha a seize ans et vit depuis toujours dans la peur d’un oncle autoritaire. Portant cette peur en étendard, elle met un point d’honneur à tester les limites de sa liberté jusqu’à suivre son amie Nair un peu trop loin. Une page importante de son innocence se tourne alors car elle a invité, sans le vouloir, les fantômes qui ont bâti son histoire familiale et dont elle ignorait tout. Dans un univers nébuleux où rêve, souvenir et réalité se mélangent, cinq comédiens interprètent treize personnages.


"Ce que vit le rhinocéros lorsqu'il regarda de l'autre côté de la clôture" de Jens Raschke

le 7 mai, TNP / Les Contemporaines, Villeurbanne

Traduit de l’allemand par Antoine Palévody.
Mis en scène par Pauline Hercule et Pierre Germain.

Après la mort soudaine du rhinocéros, le nouveau venu, un jeune Ours de Sibérie, bouleverse la vie tranquille et ordonnée des animaux du zoo. L’ours provoque la colère de Papa Babouin et l’étonnement de Petite Marmotte avec ses questions inconfortables et dérangeantes : Qui sont ces étranges créatures zébrées de l’autre côté de la clôture ? Pourquoi l’immense cheminée fume alors qu’il fait chaud dehors ? Pourquoi les oiseaux ont-ils disparu ? Jens Raschke inscrit son histoire dans un zoo, inspiré de celui qui a réellement existé au camp de Buchenwald. Il fait un éloge puissant au courage et nous alerte pour ne pas fermer les yeux face aux injustices. Cette fable contemporaine nous incite à regarder notre Histoire et à nous confronter à la sauvagerie inhérente à l’humanité.


"La Maladie de la famille M." de Fausto Paravidino

du 21 au 23 avril, Théâtre de la Cité internationale, Paris

Traduit de l’italien par Caroline Michel.
Mis en scène par Théo Askolovitch.

Luigi le père, Marta et Maria les deux filles et Gianni le fils cadet, vivent à la périphérie d’une petite ville, au bord d’une route nationale. Luigi a perdu sa femme et sa mémoire s’altère. Gianni ne sait pas quoi faire de ses dix doigts et Maria, elle, se demande si son Fulvio l’aime vraiment ou s’il ne lui préfère pas son meilleur copain Fabrizio.
De quiproquos amoureux en mésaventures tragi-comiques, ce petit monde évolue sous le regard d’un médecin. Ce dernier dresse un tableau plein de tendresse, de désabusement et d’humour sur ce qu’il nomme la « Maladie de la famille M ».


"Tristesse animal noir" d'Anja Hilling

le 26 avril, Scène Nationale, Dieppe

Traduit de l’allemand par Silvia Berutti-Ronelt et Jean-Claude Berutti.
Mis en scène par Timothée Lerolle.

Paul, Miranda et leur bébé Gloria, Jennifer, Oskar, Martin et Flynn partent en forêt le temps d'une nuit loin de leur quotidien citadin. Ils s'apprécient, se jugent parfois, veulent se plaire. Peu à peu, l'alcool délie les langues. Derrière les banalités échangées autour d'un barbecue se dévoilent les inimitiés, les blessures mal refermées, les ambiguïtés. Soudain, une étincelle vole et la nature s'embrase en un animal silencieux, un incendie dévastateur. Les pertes sont lourdes, mais ne sont pas les mêmes pour tous, et chacun doit désormais tenter de surmonter son traumatisme.


"Croire aux monstres" de Melissa Bubnic

le 11 avril à 14 h, Les Plateaux Sauvages, Paris

Traduit de l’anglais (Australie) par Catherine Hargreaves et Adélaïde Pralon

Le collectif À mots découverts - en partenariat avec le Théâtre L’Échangeur (Bagnolet), le Théâtre Paris-Villette (Grand Parquet), la Maison Antoine Vitez, le Nouveau Gare au Théâtre (Vitry) et ARTCENA - reprend en 2022 le flambeau des Lundis en coulisse initiés sur Paris par François Rancillac au Théâtre de l'Aquarium de 2009 à 2018.
Pour ce 3e rendez-vous, un texte MAV – Croire aux monstres de Melissa Bubnic - sera mis en lecture aux Plateaux sauvages.
Programme complet


"Ce que vit le rhinocéros lorsqu'il regarda de l'autre côté de la clôture" de Jens Raschke

du 10 au 13 mars, Théâtre Croix rousse, Lyon / du 17 au 19 mars, NTH8, Lyon

Traduit de l'allemand par Antoine Palévody.
Mis en scène par Pauline Hercule et Pierre Germain.

Cette fable de Jens Raschke se déroule dans le zoo inspiré de celui qui fut implanté dans le camp de concentration de Buchenwald pour divertir les SS et leurs familles. L’auteur donne la parole aux animaux qui, depuis leur enclos, observent le camp où ils distinguent les « bottés » et les « rayés ». On y croise l’Ours, Papa Babouin, Monsieur Mouflon et Petite-Marmotte.

Si certains animaux préfèrent ne pas se mêler de ce qui se passe de l’autre côté de la clôture et hiberner pour tout oublier, l’Ours entreprend d’ouvrir les yeux de ses compères qui ont renoncé par peur ou par lâcheté. Cette création de la compagnie lyonnaise Germ36 livre une magnifique parabole sur le fait de détourner le regard collectivement. Un plaidoyer fort pour le courage civil et contre l’oubli, et surtout pour ne pas fermer les yeux sur l’injustice. Captivant, poétique, drôle et touchant.


"Privés de feuilles, les arbres ne bruissent pas" de Magne Van Den Berg

du 14 février au 12 mai, Le Poche, Genève

Traduit du néerlandais par Esther Gouarné.
Mis en scène par Sarah Calcine.

Un matin d’automne, l’odeur fraîche de la mousse du sous-bois se mêle à la fumée froide qui imprègne les vêtements humides des habitantes du terrain. La mousse s’est installée partout, même sur le sucre. Dom, devant la caravane au plastique jauni, sur sa chaise en plastique jauni, boit son café jauni en attendant que Gaby émerge. Presque silence. Gaby n’est pas bavarde, mais Dom lui parle quand même. Elles attendent de la visite. Elles se changent et se rechangent, hésitent entre jupe et pantalon, débattent entre pantalon et jupe. Une coquetterie dissonante au regard de l’état des lainages tâchés, des feutres déchirés et mal assortis qu’elles possèdent dans leur petite garde-robe. Elles attendent: elles ont le temps de douter et de négocier. Au hasard des essayages, Dom met la main sur le vieux manteau. Elle veut que Gaby l’enfile à nouveau. Une dernière fois. Pour chasser le souvenir. Gaby n’en a pas très envie, Dom insiste. Dom bouscule, veille, évite que, discrètement, en silence, la mousse n’envahisse Gaby à son tour.


Australia Now

du 1er au 5 mars, Théâtre Joliette, Marseille

À l’occasion de la saison « Australia now », le Théâtre Joliette à Marseille propose une découverte de la nouvelle dramaturgie australienne avec :

« L’Affaire Harry Crawford de Lachlan Philpott
traduit par Gisèle Joly
mis en scène par Carole Errante
du 1er au 5 mars

et le 5 mars, deux lectures :

« L’Aire Poids-lourds de Lachlan Philpott
traduit par Gisèle Joly
mis en lecture par Carole Errante

« L’Arbre à sang d'Angus Cerini
traduit par Dominique Hollier
mis en lecture par les élèves du Conservatoire de Marseille


"Brefs entretiens avec des femmes exceptionnelles" de Joan Yago

du 7 au 12 février, Théâtre Ouvert, Paris

Traduit du catalan par Laurent Gallardo.
Conception Collectif Le Grand Cerf Bleu.
Cinq femmes à la personnalité hors du commun répondent aux questions d’une voix d’homme. Joan Yago, grâce à une langue précise, incisive, donne corps aux convictions radicales et ambivalentes de ces femmes, à propos de la perfection esthétique, du mariage homosexuel et du port d’arme aux États-Unis, d’un projet transhumaniste, de transidentité et de l’addiction. Leurs paroles désorientent les spectateur·rice·s, ébranlent les idées reçues et suscitent la réflexion. Brefs entretiens avec des femmes exceptionnelles constitue à n’en pas douter une œuvre formellement minimaliste qui nous touche par sa nature empathique. On y retrouve une sensibilité semblable qui échappe à tout jugement moral.