Cinq dans le nid

de Cordelia Lynn

Traduit de l'anglais par Blandine Pélissier

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : U.K.
  • Titre original : One for Sorrow
  • Date d'écriture : 2018
  • Date de traduction : 2019

La pièce

  • Genre : drame
  • Nombre d'actes et de scènes : 3 actes
  • Décors : un salon/salle à manger
  • Nombre de personnages :
    • 5 au total
    • 2 homme(s)
    • 3 femme(s)
  • Durée approximative : 110 mn
  • Création :
    • Période : juillet 2018
    • Lieu : Royal Court, Londres
  • Domaine : protégé : Casarotto, Ramsay and Associates, Londres

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

L’action se situe au moment d’un terrible attentat terroriste dans une ville occidentale. Dans un quartier résidentiel non loin du drame, une famille blanche bourgeoise, les parents de gauche bien-pensante et leurs deux filles, ultra-conscientisées sur des sujets qui dépassent un peu les parents (avec le vocabulaire qui va avec) se recroqueville dans sa maison, collée aux médias sociaux et au journal télévisé. Les hélicoptères vrombissent au-dessus de leurs têtes ; la panique envahit les rues. Quand un jeune homme racisé débarque à leur porte, tremblant et couvert de poussière, via un #PorteOuverte relayé sur Twitter par la jeune Imogen, toute la famille fait bonne figure pour l’accueillir et le réconforter. Mais quand, au fur et à mesure de la nuit, John refuse d’enlever son manteau, de boire un verre de vin ou d’ouvrir son sac à dos, tous les membres de la famille, à des degrés divers, ne peuvent s’empêcher de se demander qui est vraiment John…

Regard du traducteur

Les thèmes abordés ici par Cordelia Lynn (« terrorisme », préjugés raciaux et de classe, et relations intra-familiales) me parlent et font partie de certaines de mes préoccupations depuis de longues années.

J’aime la capacité des Anglo-saxon·nes à utiliser un humour corrosif (la jeune Chloe qui fait des allers et retours du salon TV à la salle à manger pour donner froidement le décompte des morts par exemple, ou encore la façon dont les deux filles ne laissent rien passer à leurs parents qu’elles jugent dépassés et condescendants) pour parler des sujets les plus sérieux. L’autrice est toujours sur le fil, et installe de façon virtuose le moment de bascule où les deux filles rejoignent plus ou moins les parents dans un racisme ténu mais présent (alors que tout le monde s’en défend).