Puissent nos voix résonner

de Adnan Lugonić

Traduit du bosniaque par Karine Samardžija

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Bosnie
  • Titre original : Kad bi naglas govorili
  • Date d'écriture : 2016
  • Date de traduction : 2016

La pièce

  • Genre : drame
  • Décors : la cour d’un immeuble, deux appartements, un ascenseur, un bar, une supérette
  • Nombre de personnages :
    • 13 au total
    • 9 homme(s)
    • 4 femme(s)
  • Durée approximative : 105 mn
  • Création :
    • Période : mars 2016
    • Lieu : Kamerni Teatar 55 (Sarajevo)
  • Domaine : protégé

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

L’annonce du suicide d’un jeune commerçant bouleverse les habitants d’un quartier tranquille de Sarajevo. Treize personnages qui se croisent chaque jour, sans pour autant se connaître, vont alors tisser des liens au cours de cette soirée, rompant ainsi leur solitude. Les conversations s’amorcent autour de l’événement, puis, lentement, en dépit des différences, la complicité s’instaure.

Regard du traducteur

Adnan Lugonić interroge la teneur de nos habitudes et des instants que nous partageons les uns les autres. La pièce s’articule autour du suicide d’un habitant du quartier. Cet événement bouscule le quotidien des personnages, les poussant à rompre leur isolement. Le texte, construit sur l’enchâssement des dialogues, met en parallèle des situations dans lesquelles les personnages se sont engouffrés. Dans une écriture simple, pleine de compassion et d’humanité, Adnan Lugonić introduit des vies ordinaires, bouleversantes de pudeur. Les voix se croisent et s’élèvent dans la nuit.

Vingt ans après les accords de Dayton, la Bosnie reste profondément morcelée, en proie aux divisions communautaires. Dans un pays paralysé par les crises politiques et sociales, où les institutions sont verrouillées et où le taux de chômage ne cesse de croître, la nouvelle génération peine à trouver sa place. À ceux qui vivent encore dans la « nostalgie » de la guerre – car c’est bien de nostalgie, aussi surprenant soit-il, dont il s’agit – cette nouvelle génération oppose une résistance et tente de s’affirmer. Le texte illustre avec justesse l’amertume d’une jeunesse sacrifiée et les clivages générationnels.