Traduit de l'anglais par Ronan Mancec.
76* ans de fragments est une pièce éclatée en de multiples scènes éparpillées dans le temps : elle prend racine dans l’année 1948 et la création de l’État d’Israël en Palestine sous mandat britannique, et voyage jusqu’à aujourd’hui. L’astérisque du titre invite à mettre à jour, à chaque utilisation de la pièce, le nombre d’années depuis le début de l’occupation israélienne. Chacun des fragments met en lumière des personnages palestiniens pris dans leurs rêves, leurs frustrations, la drôlerie et la cruauté de leurs situations. La pièce procède par effet papillon, réminiscences et leitmotivs. Les fragments ont tous pour arrière-plan le déchirement du territoire, les vies et les familles séparées hier et aujourd’hui, et racontent la difficulté de vivre en paix avec soi et avec les autres.
« Jasmins du désert
de George Elias Tobal
traduit du néerlandais par Esther Gouarné
mis en lecture par Matthieu Loos
le 1er juin, Théâtre Le Ciel, Lyon
« J'avais oublié
de Gabriel Sandu
traduit du roumain par Nicolas Cavaillès
mis en lecture par l’Ensemble artistique de « Tournée Générale »
13 juin 18h au bar Le Disque Bleu
14 juin 21h au Bar Les Héritiers
dans le cadre de Tournée Générale,
festival itinérant dans les bars du 12e arrondissement de Paris
« La Trilogie de la mémoire
d'Arne Lygre
traduit du norvégien par Marianne Ségol
mis en lecture par Alain Lenglet
le 15 juin à 15h, Théâtre du Vieux Colombier, Paris
dans le cadre du cycle Écritures étrangères du Bureau des lectures de la Comédie-Française
« Le plus beau corps qu’on n’aura jamais trouvé en ces lieux
de Josep Maria Miró
traduit du catalan par Laurent Gallardo
mis en lecture par Laurent Muhleisen
le 17 juin à 20h30, Théâtre du Vieux Colombier, Paris
dans le cadre du cycle Écritures étrangères du Bureau des lectures de la Comédie-Française
La Maison Antoine Vitez est partenaire de Regards croisés, Festival des nouvelles écritures théâtrales du 21 au 28 mai à Grenoble par le collectif Troisième bureau.
Plusieurs textes soutenus par la MAV seront mis en lecture :
Les lectures seront suivies de rencontres avec les auteurs et leurs traducteurs.
Vendredi 24 mai à 10 h 30 se déroulera une table ronde :
« Nouvelle vague ? Actualité des dramaturgies flamandes et néerlandaises », avec notamment Esther Gouarné et Mike Sens, traducteurs de la MAV.
Le dernier numéro de Sur le ring – Jon Fosse : La voix de l’écriture – est en ligne ! Il est consacré à l’œuvre théâtrale du Prix Nobel de littérature 2023 et sa traduction.
- « Voix sans paroles » un texte de Jon Fosse, traduit par Terje Sinding
Traduit du norvégien par Marianne Ségol-Samoy.
Écrit en 2021, Vent fort marque le retour de Jon Fosse au théâtre, après dix années consacrées à la Septologie, son roman-monstre. « Je n’avais jamais écrit comme ça. Je dirais que c’est un rêve que j’ai mis sur le papier, avec une dimension cauchemardesque. » (Jon Fosse, Écrire, c’est écouter : entretiens avec Gabriel Dufay, 2023, L’Arche)
Trois voix traversent ce poème scénique, se parlent sans toujours s’entendre. Comme surgi du passé, l’Homme rentre chez lui après une longue absence. Il se retrouve dans un nouvel appartement, où la Femme a déménagé. Un Jeune Homme les interrompt, en rentrant chez lui. Autour de cet étrange triangle amoureux, temps et espace se désagrègent. Dans leur appartement au quatorzième étage, le vent souffle et la fenêtre tombe lentement dans le vide. Poème sur l’amour et la solitude, mais aussi sur le temps et le mystère de l’existence, Vent fort nous amène à des présences au-delà du réel.
Traduit de l'anglais par Séverine Magois.
D'entrée de jeu, le Récit annonce qu'une femme enceinte a été éventrée. Derrière cet acte barbare, il y a Fille qui ne fait que répéter ce que son père lui a appris, car c'est lui qui sait.
Dans la ferme où Fille grandit au gré des récoltes, il y a Papa qui l'aime. Par-delà la ferme, il y a le monde des « bons qu'à prendre ». Une fois incarcérée, Fille se tait face aux policiers. Elle garde aussi le silence face à la femme médecin qui s'obstine pourtant à venir la voir et l'aidera peu à peu à démêler les fils de son histoire. Ainsi Fille pourra peut-être enfin comprendre, et parler.
Matt Hartley offre avec ce texte une fable aussi âpre que poétique sur l'innocence et la culpabilité. Mêlant récit et dialogues, sa force se trouve aussi dans la langue : nue, brute et sensible.
Dans le cadre du Bureau des lectures de la Comédie-Française dédié aux écritures jeunesse, deux textes soutenus par la Maison Antoine Vitez seront donnés en lecture :
- Ce que vit le rhinocéros lorsqu’il regarda de l’autre côté de la clôture de Jens Raschke, traduit de l'allemand par Antoine Palévody, le lundi 4 mars à 15 h au Vieux-Colombier (à partir de 11 ans)
- Qui ne dit mot d’Evan Placey, traduit de l'anglais par Adélaïde Pralon, le samedi 9 mars à 15 h au Vieux-Colombier (à partir de 14 ans)
"les humains inventèrent l’ia
les ia apprirent à accomplir des tâches sans intervention humaine
inquiètes à l’idée que les ia puissent devenir monstrueuses, toutes les nations du monde décidèrent que les ia devraient non seulement apprendre à accomplir leurs tâches, mais avoir toujours pour objectif supérieur l’accroissement du bonheur des humains et la diminution de leur souffrance
ça eut l’air de marcher"
À lire Sur le ring. Traduit de l'anglais par Dominique Hollier.
Ce dossier propose un éclairage sur le théâtre de langue néerlandaise. Il trace les contours d’un paysage scénique contrasté à travers le point de vue d’un traducteur sur les dernières pièces flamandes et néerlandaises traduites, et deux entretiens avec les auteurs Peer Wittenbols et Magne van den Berg.
Sommaire :
- Théâtre de langue néerlandaise : un paysage contrasté, par Mike Sens
- « Chaque texte dramatique doit posséder sa propre langue », entretien avec Peer Wittenbols
- « La forme et le style déterminent la dramaturgie. J’ai gardé du mime cette attention pour la forme », entretien avec Magne van den Berg
- Si proche, si loin… Nouvelles pièces des Plats-Pays, par Mike Sens
Traduit du catalan par Laurent Gallardo.
Une gare, le soir. F, seule sur le quai, souhaite en finir. M, tour à tour garçon ou fille, apparaît et lui propose un pacte : son âme contre 24 jours vécus comme elle l’entend.
Le lendemain, F se réveille dans un corps qui n’est pas le sien, celui de J d’abord, le garçon le plus populaire du lycée, puis de R et de V, deux autres camarades. Au fil des changements d’identité, elle explore son désir et comprend qu’elle est mieux entourée qu’elle ne le pensait. F regrette son pacte, mais il se peut que, par amour, on lui laisse de nouveau la chance de vivre.
Une réécriture très ludique du mythe de Faust qui permet de se glisser dans la peau des adolescents et qui aborde avec justesse les questionnements sur la sexualité, l’identité de genre, le futur et les relations aux autres à l’aube du passage à l’âge adulte.