À l'affiche

Sur le ring

Le surtitrage, une traduction pour la chair

En 2016, la Maison Antoine Vitez publiait un Guide du sur-titrage au théâtre, co-écrit par Michel Bataillon, Laurent Muhleisen et Pierre-Yves Diez, afin de sensibiliser les professionnels du spectacle à l’importance du surtitrage. Dix ans après cette parution, qu’en est-il de cette discipline, essentielle mais souvent invisible, à la croisée de la traduction et du spectacle vivant ? Pour y répondre, la journaliste Anaïs Heluin est allée à la rencontre de celles et ceux qui la pratiquent : 

Dans la continuité de ces deux articles, retrouvez notre répertoire des traducteurs et traductrices, associés à la MAV, travaillant aussi en tant que surtitreuses et surtitreurs auprès de différents théâtres et équipes artistiques.


"Wonnangatta" d'Angus Cerini

du 12 au 24 mai, Les Plateaux sauvages, Paris

Traduit de l'anglais (Australie) par Dominique Hollier.
Mis en scène par Jacques Vincey.

Ce thriller épique est inspiré du crime non élucidé le plus célèbre d’Australie. Au fin fond du bush, à Wonnangatta, deux hommes sont confrontés à une disparition inexplicable, puis à un meurtre avéré et enfin, à un suspect qui leur échappe. Ils assemblent les pièces d’un puzzle pour tenter d’en percer le mystère. Ils vivent et restituent en direct leur histoire, réelle ou fictive… Le public est régulièrement pris à témoin de ces fantasmes qui les tiennent debout, ensemble, dans une instabilité et un suspense permanents.


"Anatomie d'un suicide" d'Alice Birch

du 20 mars au 19 avril, Théâtre Nanterre-Amandiers

Traduit de l'anglais par Séverine Magois.
Mis en scène par Christophe Rauck.

Trois femmes – une mère, sa fille et sa petite-fille – se racontent à trois époques différentes – des années 1970 jusqu’à aujourd’hui – mais leurs histoires incarnées simultanément sur scène s’entrecroisent et se font puissamment écho.

Dans une pièce à l’architecture virtuose, dix comédien.nes incarnent vingt-sept personnages en quête d’identité. L’autrice britannique Alice Birch, scénariste de séries (Normal People, Dead Ringers…), réinvente la forme dramatique et signe une œuvre percutante et bouleversante, inédite en France. A travers le destin de Carol, Anna et Bonnie, elle explore la question de l’héritage familial, mais aussi les tourments du mariage et de la maternité. Son écriture, brève et incisive, se déploie dans une partition très musicale et d’une infinie précision, qui prend progressivement la forme d’une ode à la vie.


Au Bureau des lectures de la Comédie-Française

6 et 12 avril à 14 h, Studio de la Comédie-Française, Paris

Le deuxième cycle du Bureau des lectures de la Comédie-Française, dédié à la découverte d'œuvres d'écritures jeunesse, mettra en lecture deux textes traduits avec le soutien de la MAV :

  • Tendresse de Matthew Whittet
    traduit de l'anglais (Australie) par Sarah Vermande
    dimanche 6 avril à 14 h
  • Sur la route des tournesols d'Angella Emurwon
    traduit de l'anglais (Ouganda) par Nerina Cocchi et Gérard Cherqui
    samedi 12 avril à 14 h


"Cet air infini" de Lluïsa Cunillé

du 13 au 30 mars, Théâtre de l'Épée de bois, Cartoucherie, Paris

Traduit de l'espagnol par Laurent Gallardo.
Mis en scène par Jean-Noël Dahan.

Ulysse est un ingénieur immigré. Il ne sait s’il doit rester vivre dans la ville occidentale qu’il est en train de bâtir ou reprendre son périple pour retourner chez lui auprès de sa famille.
Aux confins de cette cité en perpétuelle mutation, il rencontre une femme dont l’identité s’avère tout aussi changeante. C’est Électre qui revient des funérailles de sa mère. C’est Phèdre qui est tombée amoureuse de lui. C’est Médée qui sort de prison après y avoir passé dix-sept ans pour le meurtre de ses enfants. C’est Antigone, la sœur d’un terroriste traqué par la police.


"Dan Då Dan Dog" de Rasmus Lindberg

du 13 au 17 mars, T2G - Théâtre de Genevilliers

Adaptation de Le Mardi où Morty est mort, traduit du suédois par Marianne Ségol et Karin Serres.
Mis en scène par Pascal Daniel-Lacombe.

Un matin ou peut-être un soir, quand en Suède le jour cède sa place à la longue nuit polaire, un vieil homme meurt laissant derrière lui une veuve et une petite communauté désemparée, en proie à des questions existentielles. À la fois victimes d’eux-mêmes et de cette société qui ne connaît ni compassion ni fraternité, iels témoignent d’une maladroite humanité qui nous émeut autant qu’elle nous fait rire. Fable contemporaine, Dan Då Dan Dog est un conte d’hiver qui prend le détour du rêve, ouvrant la possibilité d’une autre temporalité, verticale et multiple. Par une dramaturgie malicieuse, la metteuse en scène Pascale Daniel-Lacombe bobine et rembobine l’espace et le temps, évoquant avec humour et tendresse les incertitudes de notre époque tourmentée.


"Tendresse" de Matthew Whittet

le 18 mars à 15 h 30, Amphithéâtre du Lycée Marquette, Pont-à-Mousson

Traduit de l'anglais (Australie) par Sarah Vermande.
Lecture par les élèves du Conservatoire Gautier d'Epinal (88) accompagnés par leur professeure de théâtre, Lisa Spatazza.

Lukas, vingt ans, ne va pas bien. Ses ami.es décident de prendre les choses en main, en se racontent des histoires : leur rencontre, les hauts faits de leur amitié, des histoires d’enfance, des mythes, des histoires tout court. Il faut que Lukas parle, pour sortir du trou noir qui est en train de l’engloutir, pour qu’une certaine histoire ne se répète pas. Avec tendresse, humour, créativité, maladresse parfois, ces tout jeunes adultes ne laisseront pas l’un des leurs perdre le chemin du futur.
Dans une langue souvent brute, Matthew Whittet signe une pièce d’une grande délicatesse, où l’amitié est proposée comme un chemin de guérison face à la tragédie de dépression.


"Vent fort" de Jon Fosse

du 5 au 8 mars à la MAC de Créteil

Traduit du norvégien par Marianne Ségol.
Mis en scène par Gabriel Dufay.

« Vent fort initie quelque chose de nouveau, de différent dans mon œuvre. Je n’avais jamais écrit comme ça. Je dirais que Vent fort est un rêve que j’ai mis sur le papier, avec une dimension cauchemardesque, sur ces forces cachées qui nous habitent. Il y a des forces étrangères dans cette pièce, des forces qui peuvent s’éveiller au plateau. » Jon Fosse – Écrire, c’est écouter, entretiens avec Gabriel Dufay, 2023, L’Arche


Sur le Ring

Dossier France-Japon : scènes en résonance

En ce début d'année 2025, Sur le Ring prend la direction du Japon et tente de dresser un état des lieux des échanges entre les scènes contemporaines française et japonaise. Si des liens artistiques forts existent depuis longtemps, les voix de la jeune création japonaise, en particulier celles des auteurs et des autrices, peinent encore à se faire entendre en France. Pourquoi ? Ce dossier amorce quelques pistes de réflexion, en allant à la rencontre de celles et ceux qui œuvrent à la diffusion du théâtre japonais :

- Corinne Atlan, membre fondatrice du comité japonais, nous parle des pièces inscrites au répertoire de la MAV dans "L'écriture dramatique contemporaine au Japon : un univers à découvrir" ;

- Le metteur en scène Kurō Tanino, sa traductrice Miyako Slocombe et le directeur du T2G Daniel Jeanneteau, dans "Kurō Tanino, le drôle d'invité de Gennevilliers", échangent autour de la création de Maître obscur. Un article d’Anaïs Héluin ;

- L'éditrice Sabine Chevallier parle de son travail de publication des textes japonais aux Éditions espaces 34 dans l'article "Les pièces étrangères que je publie transcendent leur culture d'origine". Propos recueillis par Anaïs Héluin ;

- Le traducteur Adrien Guitton nous livre ses premières impressions sur le théâtre à Kyoto dans "Théâtre japonais et scène française : un dialogue à réinventer ?"

Bonne lecture ! 


Les lundis en coulisse : comité italien de la MAV

lundi 17 février, Théâtre Nouvelle Génération, Lyon

Lectures de : 

  • Lithium de Diego Pleuteri, traduit par Laetitia Dumont-Lewi
  • Procès Galilée d'Angela Dematté et Fabrizio Sinisi, traduit par Julie Quénehen
  • Carbone de Pier Lorenzo Pisano, traduit par Federica Martucci
  • S'il y avait de la lumière de Francesca Garolla, traduit par Olivier Favier

De 10 h à 18 h, réservation : leslundisencoulisse@tng-lyon.fr