Place du Parlement c’est l’histoire de Kat, qui se lève un matin, décidée à abandonner son mari, sa fille, et à sauver le monde. Pour accomplir sa quête, elle a choisi de s’immoler devant Parliament Square à Londres, persuadée de commettre l’acte révolutionnaire entre tous. Sa conscience et celle de sa famille vont ralentir son objectif, mais alors qu’elle vient de s’embraser, une jeune fille éteint le feu qui la dévore et lui sauve la vie. Plus rien alors ne sera jamais pareil, ni le monde, ni l’existence de Kat dont la convalescence s’annonce lente et douloureuse. Alors que le monde se dégrade, que Jo, la fille de Kat grandit et que leur famille tente de retrouver un quotidien aussi normal que possible, Catherine, la fille qui a éteint le feu, décide d’achever le travail que Kat avait commencé.
Le théâtre de James Fritz appuie sur les endroits d’ambiguïté et d’ambivalence de notre conscience face à des sujets de société. Il explore les fonctionnements et la cruauté du monde extérieur et la manière dont cela déteint sur nos pensées, nos proches et notre intimité.
J’avais à cœur de respecter cette ambiguïté qui est l’essence même de Parliament Square. Du début de la pièce à son final explosif, beaucoup d’éléments sont laissés vides, pour que le public ait à se poser les questions lui-même… et y trouver ses propres réponses. Pour cette raison, et avec l’accord de l’auteur, j’ai décidé d’appeler la pièce Place du Parlement plutôt que de garder le titre original, pour que l’acte de Kat puisse avoir une portée plus universelle et résonner d’autant plus.
L’objectif principal de cette traduction est de rendre au mieux la personnalité des personnages, leurs dilemmes et obsessions, leurs rythmes de parole et leur langage direct et précis de la manière la plus sincère et idiomatique possible ; sans perdre pour autant l’humour qui imprègne le texte malgré ses enjeux dramatiques.