Je crois en un seul dieu, traduit de l’italien par Federica Martucci et Olivier Favier, tisse ensemble trois monologues intérieurs pour radiographier le drame géopolitique du Moyen-Orient : celui d’une professeure d’histoire juive proche de la gauche israélienne, celui d’une étudiante palestinienne désireuse de devenir une martyre et celui d’une militaire américaine blasée par la situation. Une seule comédienne pour les 3 rôles permet de révéler toute la complexité humaine.
Ce texte est également mis en lecture par Claire Engel, au CDN de Montpellier, le 14 mars.
Texte disponible chez L'Arche éditeur.
Cette pièce écrite il y a trois ans – traduite de l’anglais par Blandine Pélissier - traitait déjà (de façon visionnaire ?) de l’effondrement de la zone Euro et de la fermeture des frontières, sauf qu’ici, ce sont les Européens qui ne peuvent plus sortir pour aller en Afrique. Dana, chercheuse berlinoise, passe progressivement d’une situation confortable où tous les choix lui sont permis, à une situation désespérée où tout lui devient imposé, y compris des relations sexuelles non désirées et un voyage en bateau qui pourrait être sa fin. Une pièce coup de poing qui ravive notre intérêt parfois flottant et aléatoire pour les réfugiés.
Dans le cadre des « Nouvelles dramaturgies européennes », coproduction Théâtre de l’Odéon, France Culture, en partenariat avec la MAV.
Mohammad Al Attar a écrit une trilogie sur la révolution syrienne, traduite par Leyla Rabih et Jumana Al-Yasiri dont Tu peux regarder la caméra ? qui se situe à Damas, à l’automne 2011. Le soulèvement syrien a quelques mois et se heurte à une répression brutale. Noura, jeune femme issue d’une famille assez privilégiée, entreprend, à défaut de s’engager directement, de collecter des témoignages de manifestants arrêtés par le régime de Bachar Al Assad. Les interviews et les récits personnels qu’elle récolte lui demandent un engagement plus important que celui qu’elle avait imaginé.
Directe, rapide, courte et violente, Bull, traduit de l’anglais par Kelly Rivière, dresse un tableau féroce de l’entreprise.
Ils sont trois, et il n’y a que deux postes. Tel saint Thomas plongeant ses doigts dans la plaie du Christ, on assiste médusé à la mise à mort d’un homme. Et l’on se demande si ce monde-là est bien réel, si ce sont bien les hommes qui l’ont créé. Mais le pire, sans doute, est que l’on rit devant tant d’absurdité, d’un rire qui nous terrasse.
Lecture dirigée par Olivier Coyette.
Toshiki Okada – traduit du japonais par Corinne Atlan – a écrit ce TTTT spécifiquement pour la Compagnie des lucioles après que celle-ci ait créé en 2014 son texte Cinq jours en mars. Il y aborde la question de la spiritualité, et les notions que nous pouvons y englober, en fonction de notre nationalité, de notre regard sur l’autre. Il y interroge également la notion de texte théâtral et remet en question le théâtre du XXe siècle.
Lecture dirigée par Jérôme Wacquiez.
Dans Quartier 3 : destruction totale, Jennifer Haley, traduit de l’anglais (États-Unis) par Emmanuel Gaillot, nous propose une réflexion passionnante sur le thème de la réalité : la valeur qu'on accorde à ce qu'on imagine réel, la négligence ou le dégoût qu'on éprouve envers ce qu'on envisage comme des concurrences à la réalité (qu'il s'agisse de drogues, de jeux vidéo ou de crises de démence), la terreur de ne plus sentir la différence entre ce qui est réel de ce qui ne l'est point.
Mis en scène par Olivier Boudon.
Texte disponible aux éditions Espaces 34.
Proposés par le théâtre de Narration, les Lundis en coulisse proposent tous les mois des découvertes de textes contemporains. En février, un focus sur les écritures scandinaves, avec :
pour la Norvège :
- Épreuve nationale de Maria Tryti Vennerød
- Retours de Fredrik Brattberg
pour la Finlande :
- Yksinen - seules en l'île de Laura Ruohonen
pour la Suède :
- Habiter le temps de Rasmus Lindberg
- Presque égal à de Jonas Hassen Khemiri
La 26e édition a pour thématique "la société sur le grill", et propose trois lectures dirigées par Heinz Schwarzinger :
Les auteurs contemporains sont au cœur de ce festival, par leurs textes bien sûr, mais aussi par leur présence à laquelle est associée celle des traducteurs.
Quatre textes MAV sont présentés, accompagnés d’une rencontre : « Auteur, Traducteur, Metteur en scène, dans la cuisine de la création » animée par Laurent Muhleisen,
avec les auteurs : Alice Birch et Rob Evans,
les traducteurs : Séverine Magois, Ronan Mancec, Leyla-Claire Rabih, Kelly Rivière, Sarah Vermande et Frank Weigand,
les metteurs en scène : Simon Delétang et Arnaud Anckaert,
ainsi que Claire Stavaux des éditions l’Arche, et Benoît Verhille, des éditions la Contre Allée.
Consulter le programme.
Il est convenu de se lamenter sur l’absence d’auteurs dramatiques ou de regretter le temps révolu des grandes écritures théâtrales. Mais depuis quelque temps, ce discours longtemps ressassé s’estompe devant la somme de créations et de publications qui attestent le contraire, en France notamment et en Europe.
Issu d’un forum - organisé par l’Université Paris Ouest/Nanterre, le Théâtre National de Strasbourg et la Maison Antoine Vitez - tenu en 2016 au Théâtre national de Strasbourg, ce numéro 223 de Théâtre/Public se consacre à l’exploration de ces nouvelles écritures.
Cette toute première investigation est menée dans sept pays européens (Allemagne, Angleterre, Autriche, Belgique, Écosse, Italie, Irlande). Éclairée par des spécialistes de ces écritures - présentées par les artistes eux-mêmes et leurs traducteurs et traductrices - , elle propose à la lecture des extraits inédits de ce théâtre en train de s’écrire.
Tarif préférentiel pour les adhérents de la MAV : 12€ (en appelant le 01 56 93 36 70).