Dans Quartier 3 : destruction totale, Jennifer Haley, traduit de l’anglais (États-Unis) par Emmanuel Gaillot, nous propose une réflexion passionnante sur le thème de la réalité : la valeur qu'on accorde à ce qu'on imagine réel, la négligence ou le dégoût qu'on éprouve envers ce qu'on envisage comme des concurrences à la réalité (qu'il s'agisse de drogues, de jeux vidéo ou de crises de démence), la terreur de ne plus sentir la différence entre ce qui est réel de ce qui ne l'est point.
Mis en scène par Olivier Boudon.
Texte disponible aux éditions Espaces 34.
Proposés par le théâtre de Narration, les Lundis en coulisse proposent tous les mois des découvertes de textes contemporains. En février, un focus sur les écritures scandinaves, avec :
pour la Norvège :
- Épreuve nationale de Maria Tryti Vennerød
- Retours de Fredrik Brattberg
pour la Finlande :
- Yksinen - seules en l'île de Laura Ruohonen
pour la Suède :
- Habiter le temps de Rasmus Lindberg
- Presque égal à de Jonas Hassen Khemiri
La 26e édition a pour thématique "la société sur le grill", et propose trois lectures dirigées par Heinz Schwarzinger :
Les auteurs contemporains sont au cœur de ce festival, par leurs textes bien sûr, mais aussi par leur présence à laquelle est associée celle des traducteurs.
Quatre textes MAV sont présentés, accompagnés d’une rencontre : « Auteur, Traducteur, Metteur en scène, dans la cuisine de la création » animée par Laurent Muhleisen,
avec les auteurs : Alice Birch et Rob Evans,
les traducteurs : Séverine Magois, Ronan Mancec, Leyla-Claire Rabih, Kelly Rivière, Sarah Vermande et Frank Weigand,
les metteurs en scène : Simon Delétang et Arnaud Anckaert,
ainsi que Claire Stavaux des éditions l’Arche, et Benoît Verhille, des éditions la Contre Allée.
Consulter le programme.
Il est convenu de se lamenter sur l’absence d’auteurs dramatiques ou de regretter le temps révolu des grandes écritures théâtrales. Mais depuis quelque temps, ce discours longtemps ressassé s’estompe devant la somme de créations et de publications qui attestent le contraire, en France notamment et en Europe.
Issu d’un forum - organisé par l’Université Paris Ouest/Nanterre, le Théâtre National de Strasbourg et la Maison Antoine Vitez - tenu en 2016 au Théâtre national de Strasbourg, ce numéro 223 de Théâtre/Public se consacre à l’exploration de ces nouvelles écritures.
Cette toute première investigation est menée dans sept pays européens (Allemagne, Angleterre, Autriche, Belgique, Écosse, Italie, Irlande). Éclairée par des spécialistes de ces écritures - présentées par les artistes eux-mêmes et leurs traducteurs et traductrices - , elle propose à la lecture des extraits inédits de ce théâtre en train de s’écrire.
Tarif préférentiel pour les adhérents de la MAV : 12€ (en appelant le 01 56 93 36 70).
Deuxième rendez-vous des « nouvelles dramaturgies européennes » proposé par le Théâtre de l’Odéon et France Culture, en partenariat avec la MAV.
Autrice, metteure en scène et comédienne, Lucia Calamaro s’impose aujourd’hui comme une figure majeure de la scène italienne. Le travail qu’elle développe frappe autant par la puissance de son écriture que par la radicalité de la mise en jeu des acteurs. Le cycle L’Origine du monde, traduit de l’italien par Federica Martucci, est caractéristique de l’humour décapant de son théâtre, mais aussi du partage vibrant et de la mise à nu qu’il vise.
Lecture réalisée par Laure Egoroff.
Je crois en un seul dieu, traduit de l’italien par Olivier Favier et Federica Martucci, aborde avec subtilité la question israélo-palestinienne, à travers le parcours de trois femmes, trois identités portées par une seule comédienne : une professeure d’histoire juive qui fait partie des milieux de la gauche israélienne, une étudiante palestinienne qui cherche à devenir une martyre et une militaire américaine faisant partie des troupes américaines qui prêtent main forte à l’armée israélienne dans les opérations anti-terroristes. La construction en monologue permet d’accentuer leurs différences mais aussi leurs similitudes, révélant ainsi toute la complexité humaine.
Mise en scène d'Arnaud Meunier. Avec Rachida Brakni.
L’auteur, traduit par Marianne Ségol-Samoy, nous embarque dans un univers singulier et claustrophobe où un personnage est happé par la suspicion ambiante. Une guerre a été déclarée. Mais pas comme nous l’entendons. Ici, la guerre s’est introduite dans la tête des gens et s’exprime sous forme de peur. Et lorsque cette peur s’est installée, les avions deviennent des missiles, les sacs à dos deviennent des bombes et tous les barbus deviennent des ennemis potentiels. Dans un suédois délibérément approximatif s’inspirant du langage des banlieues, de l’arabe et des jeux de mots, l’auteur nous restitue une langue pluriculturelle à la fois drôle, poétique et métaphorique.
Mise en scène de Michèle Pralong.
Texte disponible aux éditions Théâtrales.
La compagnie « Les Encombrants » propose un rendez-vous chaque mois, avec un invité différent – en janvier, la MAV. Ce rassemblement permet de faire émerger entre passionnés du théâtre (professionnels et amateurs) le désir de s’impliquer collectivement et de découvrir des écritures théâtrales d’aujourd’hui. Seront mis en lecture :
Lecture de la pièce L’Affaire Harry Crawford de l’auteur australien Lachlan Philpott.
"Cette pièce est inspirée de différentes interprétations de la vie d’Eugénie Falleni.
Eugénie Falleni a vécu la plus grande partie de sa vie en tant qu’Harry Crawford avant d’être reconnue coupable du meurtre de son épouse Annie Birkett, en 1920, à Sydney."
La lecture sera suivie d’une rencontre avec l’auteur et la traductrice Gisèle Joly.