Cassandre, renvoyée par Coca-Cola parce qu'elle en a prédit la crise économique, encore une fois étrangère et nomade, dans son corps et dans sa parole, parcourt le désert de sa contemporanéité et de la Californie. Cassandre est une créature hybride : elle est en même temps la princesse troyenne et l'ouvrière grecque émigrée à New York. En elle, sous la plume de Lina Prosa traduit de l'italien par Jean-Paul Manganaro, se fondent les scénarios de la guerre de Troie et de la violente réalité américaine.
La pièce est un parcours initiatique. Girafe est une petite fille de 9 ans. C’est sa mère qui lui a donné ce nom, car elle est grande. Elle est accompagnée par son ours en peluche Judy Garland et traverse une Lisbonne dévastée par la crise économique. C’est en confrontant un regard enfantin ingénu, plein d’espoir avec la réalité des rouages économiques d’aujourd’hui que Tiago Rodrigues surligne les cruautés et les aberrations d’un Portugal et d’une Europe en déroute.
Traduction et mise en scène de Thomas Quillardet.
Habiter le temps, traduit du suédois par Marianne-Ségol Samoy, se déroule dans un espace unique (une maison de famille) à trois époques en même temps : 1913, 1968, 2014. Le destin de trois générations est raconté en parallèle et simultanément. À travers les dialogues, les événements et les époques, trois histoires se mêlent les unes aux autres et constituent une grande saga familiale. Des événements dramatiques ayant lieu en 1913 ont une influence sur 1968 mais également sur 2014.
Mise en scène de Salomé Ramon.
Traduit de l'anglais par Blandine Pélissier et Kelly Rivière.
Effie habite à Splott, un quartier de Cardiff, la capitale du Pays de Galles, touché par la désindustrialisation, le chômage et la paupérisation. Effie n’a pas sa langue dans la poche, et met ses mots à elle sur le lien qui la relie au monde extérieur. Tous les lundis, elle se jette dans une spirale d’alcool, de drogues et de drames, et émerge au bout de trois jours d’une gueule de bois pire que la mort pour mieux recommencer. Et puis, un soir, dans un bar, l’occasion lui est offerte d’ être plus que ça.
Dans le cadre du Bureau des lecteurs.
Avec Julie Sicard.
Directe, rapide, courte et violente, Bull, traduit de l'anglais par Kelly Rivière, dresse un tableau féroce de l'entreprise. Ils sont trois, et il n'y a que deux postes. Tel saint Thomas plongeant ses doigts dans la plaie du Christ, on assiste médusé à la mise à mort d'un homme. Le pire est que l'on rit devant tant d'absurdité, d'un rire qui nous terrasse.
Lecture dirigée par Olivier Coyette.
Disponible aux éditions Actes Sud-Papiers.
Sélectionnés sur dossiers par un comité réunissant une vingtaine de professionnels, découvrez ici les 17 projets de traductions soutenus cette année par la Maison Antoine Vitez.
Ces traductions seront disponibles sur notre site courant 2018.
Après avoir exploré les dramaturgies de la Russie, de l'Espagne, de l'Allemagne, de la Grèce, de l'Italie et de la Hongrie, le festival Traduire/Transmettre propose cette année, au théâtre de l'Atalante, une journée marathon consacrée à des autrices et auteurs dramatiques de onze pays européens, plus une autrice des États-Unis. Une occasion unique, pour le public, de se livrer à un exercice de "dramaturgie comparée" en écoutant, en français, des lectures d'extraits de textes moldaves, catalans, polonais, norvégiens, anglais, bosniaques, lituaniens, finlandais, suédois, flamands, danois, ainsi qu'un extrait d'une pièce inédite de l'américaine Naomi Wallace.
Dans une langue poétique vive et mordante, Howard Barker, traduit de l'anglais par Jean-Michel Déprats, raconte un duel entre art et pouvoir. Dans la Venise de la Renaissance, Galactia, femme et peintre, se voit commander un tableau monumental pour commémorer la bataille de Lépante et glorifier la victoire de l'État vénitien sur l'Empire ottoman. Au lieu de mettre en scène l'apologie du combat, elle choisit de peindre la vérité d'une guerre, sa réalité faite de chairs mortes et de corps à vif.
Mise en scène de Claudia Stavisky.
Disponible aux éditions Théâtrales.
Dans le cadre de l’année France – Colombie, l’auteur / metteur en scène Fabio Rubiano Orjuela présente, à Lyon, Arras, Lille…, Labio de liebre (Bec-de-lièvre), traduit par Pilar Artaloytia en collaboration avec la Maison Antoine Vitez.
Fabio Rubiano s’interroge sur la manière de parler de la guerre civile en Colombie sans avoir besoin de faire appel aux symboles des partis ni aux manifestes idéologiques. Comment peut-on faire entendre la voix des victimes et des bourreaux sans recourir aux discours partisans ?
La Petite Soldate, traduit du roumain par Alexandra Lazarescou, est une histoire profondément intime et politique. Une petite fille, Ami, élabore une stratégie pour défendre et sauver sa grand-mère, malade, proche de la mort. La petite fille imagine une armée de petits soldats qui vont tenter de protéger sa grand-mère. Elle crée ce dispositif affectif pour relier sa grand-mère à la vie. Pour maintenir sa grand-mère au seuil de la mort.
Mise en scène d'Anne Herold.