L’histoire d’un groupe d’adolescents qui se démènent pour exister, comme on le fait à cette période difficile de la vie, empêtré que l’on est dans les questions de sexe, de pouvoir, de désir, de dépendance, de crânerie, de pactes… On est loin d’un simple fait divers : comptez sur Naomi Wallace, traduite de l'anglais par Dominique Hollier, pour y insinuer un traitement ultra concret et charnel des complexités du désir et du pouvoir conditionnés par la position économique et sociale de chacun.
Mise en espace d'Amélie Chalmey.
Yaacobi et Leidental, traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz, est la pièce qui a vraiment rendu Hanokh Levin célèbre. Il est arrivé là à la parfaite maîtrise d'un style théâtral très original et il a réussi à donner à son thème favori (le malheur de l'un ne fait pas le bonheur de l'autre) un cadre exemplaire, d'une grande simplicité par une succession de tableaux rapides où détresse et cruauté font toujours bon ménage et où les personnages sont nargués par eux-mêmes autant que par les autres.
Mise en scène d'Aline Reviriaud.
Disponible aux éditions Théâtrales.
Traduit du polonais par Monika Prochniewicz et Sarah Cillaire.
Écrite en 2008, la pièce de Bożena Keff rencontra un écho retentissant en Pologne lors de sa création. C’est qu’elle témoigne avec une violence et une profondeur rares des enjeux qui secouent depuis des décennies la société polonaise, entre souvenirs de la Shoah et montée d’un antisémitisme d’État. Si elle révèle les tensions d’un pays en prise avec sa mémoire, elle met au jour aussi celles de l’Europe et de notre temps. À l’heure où les derniers survivants des Camps disparaissent, c’est la question du devenir de notre Histoire qui se pose, des fantômes qui la hantent...
Une jeune femme, à New York, vend son histoire à des gens de théâtre peu scrupuleux qui se la réapproprient en la conjuguant avec la nouvelle pièce d'un vieil auteur dont les derniers succès datent de près d'un demi-siècle et les exigences d'une star de cinéma.
Traduite de l'anglais par Elisabeth Angel-Perez, Le Traitement est une pièce captivante sur la dépossession et le pouvoir des mots.
Mise en scène de Rémy Barché.
Disponible aux éditions de l'Arche.
Traduit du japonais par Corinne Atlan.
Texte inclassable, long monologue en forme de journal de bord, Ailleurs et maintenant est un voyage au sein des réflexions intimes d’un metteur en scène en plein questionnement. Voyage littéral, puisque la troupe, en tournée à travers le monde, passe d’un aéroport à un autre, voyage spirituel puisque Toshiki Okada s’interroge sur son être au monde. Envoutant par sa musique interne et par sa forme, Ailleurs et maintenant est une tentative de réponse à une question cruciale, au centre du texte : comment inventer une forme nouvelle de théâtre ?
Création à la Maison du théâtre d’Amiens, dans une mise en scène de Jérôme Wacquiez, les 22 et 23 janvier.
Au printemps 2011, les premières manifestations pour la démocratie s’organisent ici et là en Syrie. Ces rassemblements sont sévèrement réprimés mais suscitent dans le monde le formidable espoir que le peuple syrien puisse enfin s’émanciper de la dictature. Pour Leyla-Claire Rabih (traductrice des textes avec Jumana Al-Yasiri) s’impose le besoin de concevoir un travail dramatique autour des premiers temps de cette révolution aujourd’hui « orpheline » et abandonnée par ses premiers soutiens.
Leila la silencieuse et Lee le mauvais garçon. Deux adolescents rejetés et stigmatisés, à l’existence fragile. Lee vit seul avec sa mère Jenni depuis que son père est parti quand il avait cinq ans, en lui laissant pour seul souvenir une casquette. Lee rêve de faire fortune grâce au crime, de devenir, pourquoi pas, le premier mac d’Inverkeithing. Leila est une bonne petite, mais son corps l’encombre… Il y a aussi Billy, le beau-père de Lee, qui voudrait offrir une bague à Jenni. Un mauvais départ, une erreur, un meurtre, et voilà Lee fuyant avec Leila la silencieuse, en plein hiver, dans les collines hostiles, à la recherche de son père. Le garde-chasse les recueille. Trois individus perdus qui se trouvent et qui s’égarent…
Traduit de l'anglais par Dominique Hollier.
Mise en scène de Laurent Crovella.
Les élèves du Cours Florent de Montpellier, en partenariat avec la Maison Antoine Vitez, ont mis en place un comité de lecture. Dirigés par Bruno Paternot, ils ont choisi de donner à entendre la langue riche de Mimmo Borelli qui mêle et réinvente plusieurs parlés italiens. Traduit par Jean-Paul Manganaro, elle vient sonder les tréfonds de l'humanité et des rapports père-fils.
Les lectures suivies d’une rencontre, se feront en présence de l’auteur et du traducteur.
Amor traverse la ville sous le regard des passants. Rien de plus banal. Mais le lendemain d’un attentat, ce jeune homme issu de l’immigration a conscience que le regard sur lui n’est plus le même. Amor, qui passait jusque là inaperçu, se pose des questions : « Je ne sais pas si l’ambiance a changé ou si c’est moi qui m’imagine des choses… ».
Récompensée par de nombreux prix et traduite en de nombreuses langues, l’oeuvre de Jonas Hassen Khemiri est puissamment ancrée dans l’aujourd’hui. Les paysages dans lesquels évoluent ses personnages appartiennent à ce que l’auteur appelle des « zones grises », là où gagne la complexité, où on s’éloigne des stéréotypes.
Traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy.
Mise en scène de Noémie Rosenblatt.
La Fée dans le mur, est l'épopée d'une famille coréenne dans la période d'après-guerre, qui aspire à la liberté, et qui vit la suspicion, le labeur, les moqueries et les entourloupes, mais aussi les joies, les amours et les changements d'un pays qui découvre la modernité à un rythme accéléré. La pièce, traduite du coréen par Isabelle Hignette est un monologue polyphonique pour une actrice interprétant 32 personnages.
Mise en scène d'Élodie Coudert.