Ingeborg Bachmann Auteurs

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À propos de Ingeborg Bachmann

Née en 1926, à Klagenfurt en Autriche, Ingeborg Bachmann étudie la philosophie et la littérature allemande à Innsbruck, Graz puis Vienne. C’est à cette période qu’elle publie son premier récit Die Fähre. Dans la capitale, elle rencontre un grand nombre d’intellectuels, dont Hans Weigel, Ilse Aichinger, Victor Kraft et Paul Celan avec qui elle correspondra pendant près de 20 ans. C’est au contact de ce dernier que son écriture va prendre un véritable tournant et qu’elle va trouver sa voie. Ayant grandi dans une famille favorable à l’Anschluss, entretenir un dialogue littéraire constant avec un poète juif, survivant d’Auschwitz, renforce chez elle la nécessité de questionner les traumatismes de l'histoire, notamment l’implication de l’Autriche dans l’extermination des Juifs. L’amitié avec Celan cristallise des thématiques qui sous-tendent toute son œuvre : comment écrire après Auschwitz et comment revendiquer un Je littéraire féminin.

Après ses études, Bachmann travaille pour la radio américaine Rot-Weiß-Rot. Elle adapte des textes d’écrivains comme Musil ou Proust et elle écrit ses propres essais et pièces radiophoniques, dont Ein Geschäft mit Träumen en 1952. Un an plus tard, elle reçoit le prestigieux prix du Groupe 47 pour son premier recueil de poésie Die gestundete Zeit. C’est le début de sa carrière littéraire. La même année, elle part pour l’Italie, à l'invitation du compositeur allemand Hans Werner Henze, où elle demeurera jusqu’à sa mort en 1973. C’est là que naissent la plupart de ses poèmes et que la prose gagne peu à peu une place prépondérante dans son œuvre, sans qu’elle délaisse pour autant les autres genres littéraires. Entre 1958 et 1962, elle forme avec Max Frisch le couple de rêve de la littérature allemande. Leur séparation l’anéantit et coïncide avec une crise existentielle, point de départ d'une nouvelle approche littéraire. Elle entame alors un grand projet romanesque, Studien aller möglichen Todesarten. Commencée en 1962, seule la première partie de ce qu’elle destinait à devenir une trilogie, le roman Malina, paraîtra de son vivant. Elle laissera un grand nombre de manuscrits inachevés dont certains seront publiés à titre posthume. En 1964, Bachmann reçoit le prix Georg Büchner pour ses poèmes. L’autrice décède à l'âge de 47 ans des suites d'un incendie dans son appartement ; mort accidentelle ?, suicide ?, le doute demeure jusqu’à nos jours.

Autres ouvrages

Pièces radiophoniques :

Die Radiofamilie, 1952-53
Die Zikaden, 1955
Der Gute Gott von Manhattan, 1958