António Patrício est né en 1878 à Porto, d’un père armateur et d’une mère issue de la petite bourgeoisie. On sait peu de choses sur sa jeunesse. Dans les années 1890, il s’installe à Lisbonne, se marie et a un fils. En 1905, il publie O Oceano (L’Océan), un poème qui marque son entrée dans le monde littéraire. C’est toutefois par son art dramatique, très influencé par le théâtre symboliste français et par Claudel, qu’il s’imposera. Après avoir terminé ses études de médecine en 1908, il publie, en 1909, une pièce de théâtre O Fim (La Fin) et, en 1910, Serão Inquieto (Veillée inquiète), un recueil de contes et de textes divers. En 1910, sur les conseils du poète Guerra Junqueiro, il embrasse la carrière diplomatique et il est nommé consul du Portugal à Canton. S’il a toujours appartenu au Parti Républicain Portugais (PRP), il ne s’est jamais réellement engagé dans un combat politique. En en 1914, il est en poste à Bremen où il restera pendant toute la durée de la première guerre mondiale. Durant ces années, il écrit trois pièces de théâtre : Rei de Sempre (Roi de Toujours, 1914), Pedro, O Cru (Pierre, le Cru) et Dinis e Isabel (1919). Par la suite, il sera consul à Athènes en 1920, à Constantinople en 1924, année au cours de laquelle il écrit Dom João e a Máscara (Le Masque de Dom Juan). Après avoir travaillé à Londres et être revenu Portugal, il est nommé ministre plénipotentiaire en 1930 à Pékin où il se rend, déjà souffrant. Il meurt, en chemin, lors de son escale à Macao. Il a aussi écrit dans de nombreuses revues et ses poèmes sont réunis dans un recueil posthume Poesias (1942).

1909 O Fim (La Fin) 1914 Rei de Sempre (Roi de Toujours) ; Pedro, O Cru (Pierre, le Cru) 1919 Dinis e Isabel