Écriture

  • Pays d'origine : Autriche
  • Titre original : Ein Berg, viele
  • Date d'écriture : 2018
  • Date de traduction : 2020

La pièce

  • Genre : pièce filmique
  • Nombre d'actes et de scènes : 19 scènes + prologue et épilogue
  • Décors : sur la scène d'un théâtre – le film : « le décor du film est fastueux, camp, kitsch, un vrai film d'époque » (Angleterre, 18e siècle) – des témoignages face caméra – en Afrique – une chambre de bonne, des extérieurs et intérieurs indéfinis
  • Nombre de personnages :
    • 11 au total
    • 8 homme(s)
    • 3 femme(s)
    • 6 personnages principaux (2 femmes, 4 hommes) et 5 personnages secondaires (1 femme, 4 hommes), qui apparaissent dans 4 petites « scènes dans la scène ».
  • Durée approximative : 90 mn
  • Création :
    • Période : 26 septembre 2020
    • Lieu : Schauspiel Leipzig
  • Domaine : texte allemand représenté par le Rowohlt Theaterverlag, droits de la traduction auprès de la traductrice

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Une montagne, beaucoup met en écho deux histoires, deux époques, deux paysages et deux désirs d'ailleurs qui se croisent. Il y a d'un côté un géographe britannique du 18e siècle qui, en cartographiant l'Afrique, tombe sur un os : pourquoi le cours du Niger fait-il soudainement un coude ? Sans jamais avoir été sur place, il décide qu'il doit y avoir une chaîne de montagnes, les monts de Kong, qu'il dessine sur la carte. Ce ne sera qu'un siècle plus tard qu'un autre géographe rectifie l'information : il n'y a pas, n'y a jamais eu de monts de Kong, ce qui n'a pas empêché les cartes et les manuels de les mentionner, jusqu'au début du 20e siècle. Cette histoire est racontée sous forme d'un film historique réalisé par la cinéaste Pearl, mettant en scène le géographe, ses enfants et ses domestiques.

Cette histoire de fantasme européen sur l'Afrique comme terra incognita est entrecroisée avec une autre histoire qui a lieu deux siècles plus tard. Pearl, la réalisatrice, vient en Afrique pour faire des prises de vue, à la recherche de la vérité de l'Afrique. Là où l'on s'imaginait autrefois les monts de Kong, elle rencontre Ismaël – comme dans le Moby Dick de Melville, l'orphelin, l'exilé, le marginal – un jeune Africain qui rêve de partir en Europe.

Regard du traducteur

En étudiant le temps présent et l'actualité politique depuis une période plus éloignée dans le passé, cette pièce interroge le colonialisme européen et montre à quel point il façonne encore notre manière de voir. Mais c'est aussi un hymne à l'imagination, à la force de la parole qui peut faire exister les choses. L'autrice raconte cette confrontation de rêve(s) et réalité(s) en se servant du médium film ; la voix off de Pearl (ou son récit face caméra) est sans cesse entrecroisée et illustrée par des extraits de ses prises de vue, mais aussi des scènes dans les scènes, petites paraboles oniriques.