À l'affiche

Un jour, un auteur

le 11 juillet, La Chartreuse, Villeneuve-lez-Avignon

La Maison Antoine Vitez et La Chartreuse, accompagnés par l'Ecole supérieure d'art dramatique du Théâtre National de Strasbourg, proposent de découvrir deux auteurs réputés dans leur pays, mais encore trop peu connus en France : Zinnie Harris qui s'est imposée sur les plus grandes scènes de Grande-Bretagne, du Royal Court au Traverse Theater d'Edimbourg où elle est metteure en scène associée, et Nis-Momme Stockmann nommé en 2010 jeune dramaturge de l'année par la revue Theater Heute, et depuis récompensé par de multiples distinctions.

  • Comment retenir sa respiration de Zinnie Harris
    traduit de l'anglais par Blandine Pélissier
    lecture dirigée par Maëlle Poésy
     
  • Ami malade de Nis-Momme Stockmann
    traduit de l'allemand par Silvia Berutti-Ronelt et Christophe Perton
    lecture dirigée par Christophe Perton


Forum des nouvelles écritures dramatiques européennes

les 7 et 8 juillet, Gymnase du Lycée Saint-Joseph, Festival d'Avignon

Ce 3e forum, organisé par le Théâtre National de Strasbourg, l'ESACT de Liège, l'Université Paris-Nanterre, l'Université libre de Belgique, la Maison Antoine Vitez et cette année le Festival d'Avignon explore les nouvelles écritures dramatiques en Europe en invitant dix auteurs à deux journées de discussions et de débats. Les mises en lecture d'extraits de leurs textes par des élèves de grandes écoles initieront des échanges avec les élèves, les auteurs et leurs traducteurs, des spécialistes des écritures contemporaines, et le public.


"Dévastation" de Dimítris Dimitriádis

les 6 et 7 juillet, Théâtre du Vieux-Colombier, Paris

Traduit du grec par Michel VolkovitchDévastation magnifie et parodie le mythe en convoquant Agamemnon, Clytemnestre, Egisthe, Cassandre, Electre, Iphigénie, Oreste. Ils dormaient. Ils se réveillent et entrent en scène un par un. Ils vont devoir rejouer leur histoire une fois de plus. Ils s'affrontent violemment. Electre et Clytemnestre sont satisfaites de cet éternel retour ; les autres, à des titres divers, ont décidé d'y échapper. Ils vont finir par s'entretuer, mais pas conformément à la légende officielle. Mais peuvent-ils mourir ?
Mis en scène par Marceau Deschamp-Ségura.
Disponible aux éditions Espaces 34.


"Habiter le temps" de Rasmus Lindberg

le 23 juin à 20h30, La Forge, Aubigny-sur-Nère

Rasmus Lindberg, traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy, écrit ici une saga familiale qui retrace plusieurs générations en même temps et montre à quel point notre histoire familiale nous construit mais également comment nous la réécrivons nous-même, la réinventons. Ici, une grand-mère alcoolique se suicide, un grand-père est diabolisé, un père défiguré manipule une psychothérapeute qui deviendra la mère d'une femme se croyant incapable de créer des relations durables à cause de son passé. Au fil des générations, les destins des trois couples se font écho à travers leurs blessures, leur incapacité à vivre, leur culpabilité.
Mise en scène de Salomé Elhadad Ramon.


"Comment retenir sa respiration" de Zinnie Harris

le 16 juin à 15h, Théâtre du Vieux-Colombier, Paris

Cette pièce, traduite de l’anglais par Blandine Pélissier, traite de l’effondrement de la zone Euro et de la fermeture des frontières, sauf qu’ici ce sont les Européens qui ne peuvent plus sortir pour aller en Afrique. Dana, chercheuse berlinoise, passe progressivement d’une situation confortable où tous les choix lui sont permis, à une situation désespérée où tout lui est imposé, y compris des relations sexuelles non désirées et un voyage en bateau qui pourrait être sa fin. Une pièce coup de poing qui ravive notre intérêt parfois flottant et aléatoire pour les réfugiés.
Mis en lecture par Marceau Deschamps Ségura.
 


"Ridicules ténèbres" de Wolfram Lotz

le 18 juin à 20h30, Théâtre du Vieux-Colombier, Paris

Cette « pièce de guerre », traduite de l’allemand par Pascal Paul-Harang, s’inspire du roman de Joseph Conrad Au Cœur des ténèbres et de son avatar cinématographique, Apocalypses Now de Francis Ford Coppola. Une insondable jungle dans laquelle vont se rendre ridicules ceux-là mêmes qui croient ou prétendent se rendre utiles à l’humanité : les Européens. A sa création en Allemagne en 2014, la pièce s’est retrouvée à l’affiche de six théâtres : l’Akademietheater de Vienne, le Thalia Theater de Hambourg, le Deutsches Theater de Berlin, et puis Wiesbaden, Essen et Lucerne.
Mis en lecture par Laurent Muhleisen.


"Les Rats" de Gerhart Hauptmann

les 12 et 13 juin à 20h, Théâtre 13, Paris

Cette comédie, traduite de l’allemand par Pascal Paul-Harang, met en scène le débat, l'affrontement esthétique entre un "professionnel" du théâtre, directeur, acteur et pédagogue, et un "apprenti" du théâtre, étudiant en théologie. L'un défend l'idée d'un théâtre qui doit se hisser au-dessus du banal et transcender la réalité quotidienne pour atteindre à son but : une élévation, une édification intellectuelle, tandis que l'autre, appelle de ses vœux un théâtre qui tire sa substance de la vie même, jusque dans ce qu'elle peut avoir de plus trivial ou de plus misérable. Thomas Mann considérait Les Rats comme une grande pièce.
Mis en scène par Simon Rembado.


"Pour ton bien" de Pier Lorenzo Pisano

les 23 et 24 mai, Théâtre Ouvert, Paris

La pièce, traduite par Federica Martucci, a remporté le prix Riccione – Tondelli en 2017. Il est question de la famille, thématique chère aux auteurs italiens mais qui trouve ici dans l’écriture de Pisano une saveur nouvelle et originale dans une veine drôle et grinçante. L’intrigue est simple : un fils aîné (fils prodigue) est rappelé par sa mère dans la maison familiale car le père va mal. Revenir là où on a grandi constitue une immersion dans l’identité première. Pisano fait sentir, au fil des scènes, à quel point cette immersion peut être à la fois douloureuse, car tissée de culpabilités, récriminations, regrets, non-dits mais aussi de joies, souvenirs tendres, affection…
Mise en espace de Tommy Milliot.


Festival Regards Croisés

du 23 au 29 mai, Nouveau-Théâtre-Saint-Marie-d’en-Bas, Grenoble

Troisième bureau est un collectif artistique pluridisciplinaire composé de comédiens, d’auteurs, de metteurs en scène, de professionnels du livre, d’enseignants et d’universitaires, réunis en comité de lecture. Pour cette 18e édition de Regards croisés qui posera la question de la « diversité culturelle dans les écritures dramatiques », sont invités plus de 20 auteurs et traducteurs.
Les textes MAV à découvrir :

  • Islande de Lluïsa Cunillé (Catalogne)
  • Le Cimetière de l’éléphante de George Brant (États-Unis)
  • La Maladie de Deter de Nicola Wilson (Angleterre)


"Luna-Park Lénine" de Ksénia Dragounskaïa

le 28 mai à 15h, Maison des Auteurs – SACD, Paris

En Russie, un parc d’attraction laissé à l’abandon, après la chute du régime communiste. Désaffecté comme un vestige d’une époque révolue, il est à l’image de la fracture qui se creuse entre et à l’intérieur des personnages oscillant entre la douce nostalgie d’un passé rouillé et le désœuvrement du présent.
Bien que profondément russe, cette pièce, traduite par Hélène Henry-Safier, aborde, avec une douce mélancolie, la fracture entre la capitale et la province, entre les happy few pouvant jouir du progrès de la mondialisation et ceux qui sont restés abandonnés en marge de l’Histoire.
Mis en espace par Cyril Desclés.