L’Homme à la combinaison de plongée

de Freek Mariën

Traduit du néerlandais par Lola Bertels et Sofiane Boussahel

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Belgique
  • Titre original : The Wetsuitman
  • Date d'écriture : 2019
  • Date de traduction : 2024

La pièce

  • Genre : docufiction, parodie, pastiche, drame
  • Nombre d'actes et de scènes : 4 parties
  • Décors : changeant : plage, commissariat de police, magasin de vêtements et accessoires de sport, camp de réfugiés, voiture, bateau, Norvège, Pays-Bas et France, Syrie.
  • Nombre de personnages :
    • 28 au total
    • 23 homme(s)
    • 5 femme(s)
    • La pièce peut être confiée à un plateau composé, au choix, de trois à vingt-huit comédiens.
  • Durée approximative : 90 mn
  • Création :
    • Période : 22 mars 2019
    • Lieu : DE Studio, Anvers
  • Domaine : protégé © Freek Mariën

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

L’idée première de la pièce repose sur des faits avérés, relatés par un journaliste norvégien dans un article intitulé The Wetsuitman (« L’homme à la combinaison de plongée ») : deux réfugiés ont tenté de rejoindre l’Angleterre à la nage depuis Calais, leurs corps ont échoué sur les côtes de la Norvège et des Pays-Bas. Freek Mariën est parti d’un patchwork de différentes scènes, authentiques et fictives, pour composer un texte en quatre parties, qui sont autant d’approches contrastées d’un même récit. D’abord pastiche ou parodie du thriller criminel scandinave, la pièce finit en drame social et familial.
À partir de 14 ans (source : Het Kwartier)

Regard du traducteur

L’Homme à la combinaison de plongée se caractérise par un effet de mise à distance sous-tendu par une langue précise et concise, et un détachement à l’égard des faits. Le texte s’articule autour de plusieurs points de basculement, en particulier celui où la fiction est – non sans humour – rattrapée par la réalité. Nous avons été séduits par le côté faussement documentaire, où l’ironie occupe une large part. Le ton de la pièce glisse peu à peu vers le sérieux, lorsque l’on apprend que « l’homme à la combinaison de plongée » était un réfugié : les autorités se désintéressent de son cas. La mission de l’auteur de théâtre consiste dès lors à éveiller les consciences dans une pièce à la thématique très politique et éminemment européenne. La pièce n’est cependant ni moralisatrice ni didactique, elle est dénuée d’intention édificatrice, dans la mesure où elle ne tente pas d’imposer un point de vue de manière frontale. Le théâtre, ici, fait parler les ombres, donne un nom, une consistance aux identités niées, une épaisseur aux individus dont la société ne veut pas voir l’existence.