Écriture

  • Pays d'origine : Russie
  • Titre original : Pod adnoï krychéï
  • Date d'écriture : 1978
  • Date de traduction : 2005

La pièce

  • Genre : comédie dramatique
  • Nombre d'actes et de scènes : 2 actes
  • Décors : un petit appartement de deux pièces « à la soviétique »
  • Nombre de personnages :
    • 3 au total
    • 3 femme(s)
  • Durée approximative : 2 heures
  • Domaine : protégé : L’Arche éditeur

Édition

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Résumé

Dans le même petit appartement, trois femmes. Trois générations : la grand-mère, la mère, la fille. L’écart de génération est court : vingt ans au plus. Nina Pétrovna, 58 ans, exerce toujours son métier d’infirmière ou plutôt d’aide-soignante. Valentina, 38 ans, ingénieur, est à l’âge moins de la maturité que du doute. Lioubotchka, dont on va fêter les 17 ans, s’apprête à  entrer dans la vie. Elles vivent ensemble mais seules : la grand-mère est veuve, la mère divorcée ou séparée, la fille vit un amour impossible avec un homme marié. /Michel Roubieu/

Regard du traducteur

Similitude mais non identité de destin à des âges différents pour ces trois vies comme emboîtées. Trois matriochkas en fait mal ajustées, vouées aux frictions de sensibilités disparates, dans une promiscuité qui exacerbe des conflits d’autant plus douloureux qu’ils se nourrissent des contradictions intimes de chacune, entre aspirations et frustrations, souvenirs et déceptions, sollicitude et rancune, désir de rupture et résignation. Dans ce huis clos, chacune voit dans les autres tour à tour un obstacle, un geôlier voire un bourreau,  mais aussi une part de soi attachante et nécessaire. Chacune renvoie aux autres (et du même coup à nous-mêmes) la question lancinante : qu’as-tu fait et que fais-tu de ta vie ? Et, pour les ainées : qu’as-tu transmis ? Quand un événement imprévu bouscule le quotidien, cette interrogation prend soudain un tour critique, dont l’issue hésite entre tragique, comique et banalité, ce qui renforce l’intérêt dramatique et la portée de la pièce. /Michel Roubieu/

 

Le regard féminin de Lioudmila Razoumovskaïa n'oublie rien de la femme : tyrannie, brutalité, violence, vérités glaçantes et dérangeantes sur la nature féminine, besoin d'amour. L'envie naturelle de tendre à un certain égoïsme, une certaine ambition personnelle, qu'on reconnaît tout naturellement aux hommes mais que les femmes n'expriment pas encore sans quelque culpabilité. Le personnage de Valentina, le plus approfondi à mon sens, est particulièrement touchant dans la contradiction de ses envies, ses tiraillements, son incapacité à s'accomplir, sa difficulté à aimer, son désir de spiritualité.  /Pauline Maudroux/