Écriture

  • Pays d'origine : Italie
  • Titre original : Il diluvio
  • Date d'écriture : 1931
  • Date de traduction : 1965

La pièce

  • Genre : Farce tragique
  • Nombre d'actes et de scènes : 3 actes
  • Décors : 2
  • Nombre de personnages :
    • 15 au total
    • 10 homme(s)
    • 5 femme(s)
  • Durée approximative : 2h00
  • Création :
    • Période : 1942, 1965, 1966
    • Lieu : 1965 à Châlons sur Saône puis à la CDO en 1966. La distribution comprenait notamment Pierre Vial.
  • Domaine : Protégé (pour la France cf. Huguette Hatem).

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Un milliardaire, Polten Bemoll, débarque pour un déjeuner dans une famille de petits-bourgeois désargentés pour revoir la jeune fille rencontrée sur la plage, Fatima, cousine du maître de maison, Archibald. Ce dernier, professeur de comptabilité, ne sait se faire respecter ni par sa femme, Clelia, ni par sa belle-mère, Vittoria Elisabetta, ni par Leonia, sœur de cette dernière et mère célibataire de Fatima, ni par ses fournisseurs, ni par ses élèves. Il s’évade de sa déplorable condition en écrivant une œuvre visionnaire «  Le déluge » qui prédit la fin de l’actuelle société noyée sous ses propres déjections convoyées par les canalisations d’eau et les tuyaux jusque dans les éviers et les baignoires.

Pour faire bonne figure lors de la visite de Lindor Polten-Bemoll, et donner une image respectable de la  famille, Archibald est prié de se faire passer pour le père de la jeune fille, donc le mari de Leonia. Le  traiteur, venu réclamer son dû, apprenant qu’un milliardaire se rend chez Archibald consent  à lui prêter un repas  qu’il recommande à la famille de ne pas toucher. Seul le milliardaire aura le droit d’y faire honneur. Celui-ci arrive, mange et boit abondamment, entraînant peu à peu tous les convives affamés. Mais au lieu de s’intéresser à la jeune Fatima, il courtise la femme d’Archibald, et finit par s’enfermer avec elle dans sa chambre, sous les yeux d’Archibald qui ne s’aperçoit de rien jusqu’à ce qu’une bonne âme lui ouvre les yeux. Archibald réfléchit sur le sens de la vie, et finit par se tirer un coup de revolver, mais il se rate… Il se relève, et déclare qu’il meurt quand même parce que la détonation lui a fait peur et qu’il avait  « le cœur faible ». Ce vaudeville philosophique est traité sur le ton de la farce… farce tragique, comme l’écrit son auteur.

Regard du traducteur

Ugo Betti prend pour cible la famille, lieu d’égoïsme et d’incompréhension. Sous son aspect proche du vaudeville, la pièce est une fable écologique avant la lettre. Archibald sous des aspects ridicules prend l’allure d’un visionnaire.