Holloway Jones

de Evan Placey

Traduit de l'anglais par Adélaïde Pralon

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : U.K.
  • Titre original : Holloway Jones
  • Date d'écriture : 2001
  • Date de traduction : 2013

La pièce

  • Genre : drame
  • Nombre d'actes et de scènes : Enchaînement de scènes ininterrompues de 2008 à 2016.
  • Décors : Un grand écran.
  • Nombre de personnages :
    • 6 au total
    • 3 homme(s)
    • 3 femme(s)
  • Durée approximative : 75 mn
  • Création :
    • Période : 26 septembre 2011
    • Lieu : Synergy Theatre
  • Domaine : protégé

Édition

  • Edité par : Editions Théâtrales
  • Prix : 9.00 €
  • ISBN : 978-2-84260-697-8
  • Année de parution : 2016
  • 112 pages

Résumé

Holloway Jones tient son nom de la prison d'Holloway où elle est née et où elle rend parfois visite à sa mère. Ballotée de famille d'accueil en famille d'accueil, elle trouve une échappatoire, un espoir d'avenir dans le BMX et, repérée par un entraîneur, espère intégrer l'équipe junior des Jeux Olympiques. Mais elle croise la route d’Avery, un petit voyou du quartier qui lui fait miroiter la lune et l’entraîne malgré elle sur une pente glissante.

Dans un enchaînement ininterrompu de scènes ponctuées par les interventions d’un chœur multiforme d’adolescents, d’agents de sécurité ou de voisins du quartier, la pièce parle de la possibilité d’échapper peut-être à un destin tout tracé, des dangers de l’adolescence, mais aussi de son énergie et de sa vitalité. Le groupe d’observateurs et l’écran central qui projette les courses ou les enregistrements des caméras de surveillance placent le spectateur dans une réalité dangereuse où chaque geste est décrypté et chaque dérapage enregistré.

Regard du traducteur

Il y a dans cette pièce une grande énergie, une pulsation rythmique, un enchaînement d’évènements à toute allure, la notion de course, vers un destin tracé ou, peut-être, vers un avenir meilleur. Au milieu de scènes plus ou moins réalistes, parfois chorégraphiées, parfois même oniriques, le chœur a toujours une présence à la fois bienveillante et dangereuse, un regard compatissant et inquisiteur sur les évènements ; portant la voix multiforme de l’opinion, ses jugements tombent comme des couperets sur les personnages. Holloway est prise entre plusieurs feux ; elle subit des influences : celle d’Avery, le voyou enjôleur, celle de son coach ambitieux, celle de sa mère désabusée, celle de son amie inquiète et celle du chœur qui observe ses moindres faits et gestes et guette le dérapage. Evan Placey réussit à montrer la fragilité, les failles, mais aussi la force et les multiples possibilités des jeunes en pleine construction d’identité. Il nous renvoie à nos choix, à notre responsabilité dans la construction de nos vies dans un monde où il faut se battre pour décrocher ses rêves.