Traduit de l'anglais (Australie) par Dominique Hollier.
Dans une ferme isolée, une mère et ses deux filles viennent de mettre fin à leur calvaire en tuant leur mari et père. Confrontées au problème de ce corps qu’il faudra bien faire disparaître, elles connaîtront tour à tour satisfaction, exaltation, puis sidération, culpabilité, peur et enfin libération.
Au fur et à mesure des visites qu’elles reçoivent, on frémit avec elles que leur crime soit découvert. Mais chaque visiteur, faisant mine d’ignorer la présence du cadavre, donne conseils et avis pour s’en débarrasser.
Ces trois femmes prennent en charge le récit, tout en incarnant leur propre rôle ou les autres personnages selon les besoins. L’Australien Angus Cerini livre une fable noire sur le laissez-faire des violences sexuelles et domestiques, un conte sans pitié qui renoue avec le mythe, dans une langue rythmée et concise, grâce à une traduction au plus près de l’écriture.
Deux textes dont la traduction a été soutenue par la Maison Antoine Vitez seront mis en lecture dans le cadre du Bureau des lecteurs de la Comédie-Française :