Venezuela

de Guy Helminger

Traduit de l'allemand par Anne Monfort

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Luxembourg
  • Titre original : Venezuela
  • Date d'écriture : 2003
  • Date de traduction : 2008

La pièce

  • Genre : contemporain
  • Nombre d'actes et de scènes : 4 scènes
  • Décors : 2
  • Nombre de personnages :
    • 5 au total
    • 5 homme(s)
  • Durée approximative : 90 mn
  • Création :
    • Période : 2003
    • Lieu : Londres
  • Domaine : protégé
  • Lecture publique :
    • Date : août 2008
    • Lieu : Festival Mousson d'Eté à Pont à Mousson

Édition

  • Edité par : Editions Théâtrales
  • Prix : 9.00 €
  • ISBN : 978-2-84260-289-5
  • Année de parution : 2008
  • 64 pages

Résumé

Un groupe de jeunes gens trompe l’ennui et la misère de leur quotidien en surfant sur les trains. L’un d’eux, Fraggel, ne reviendra pas de l’un de ces grands surfs. Pour protéger le plus jeune, Olif, les autres, Flada, Kerm et Bouquin, lui racontent que Fraggel, son modèle, est parti au Venezuela, sous le regard narquois d’Izmir, le rival de Fraggel. Bouquin écrit même les lettres de Fraggel, inventant un Venezuela où le surf sur le train est autorisé, où l’on se met en retraite à 17 ans après avoir été chercheur d’or. Ce Venezuela fictionnel devient tellement réel que tous finissent par y croire.

Regard du traducteur

Une pièce bien construite, efficace ; les personnages y sont bien campés et individualisés, de Bouquin, l’intellectuel qui lit le journal, à Izmir, le jeune turc hâbleur et méfiant, en passant par Kerm et Flada, sorte d’images du public dont l’oscillation reflète la nôtre : l’un a été témoin de la mort de Fraggel, l’autre croit au voyage au Venezuela même s’il a contribué à l’inventer. Au milieu d’eux, l’évolution du jeune Olif, qui finit par s’approprier l’histoire et révéler aux autres qu’il avait deviné le subterfuge, dessine l’initiation à l’âge adulte. Ne serait-ce que le sujet, Venezuela est beau et touchant : le rêve finit par devenir aussi palpable que la réalité et la concurrence, c’est le langage et les mots qui créent une réalité parallèle où plus personne ne sait ce qui est de l’ordre de l’invention. La pièce est d’autant plus réussie que Guy Helminger invente une langue éclatée, faite d’expressions triviales et d’extrême réduction rythmique, qui crée une vraie poésie du quotidien.