Tejas Verdes

de Fermin Cabal

Traduit de l'espagnol par Françoise Thanas

Écriture

  • Pays d'origine : Espagne
  • Titre original : Tejas Verdes
  • Date d'écriture : 2002
  • Date de traduction : 2005

La pièce

  • Genre : drame
  • Nombre d'actes et de scènes : 7. Chacune d'elles est un monologue pour une actrice, et porte un titre qui définit le personnage: la disparue (qui, dans la dernière scène, s'appellera l'âme en peine), la camarade, la doctoresse, la fossoyeuse, la délatrice, l'avocate espagnole
  • Nombre de personnages :
    • 6 au total
    • 6 femme(s)
  • Durée approximative : 1 h 30
  • Création :
    • Période : 2004
    • Lieu : Théâtre López de Ayala, Badajoz (Espagne).
  • Domaine : protégé : SGAE

Édition

Résumé

A Tejas Verdes, situé à une centaine de kilomètres de Santiago du Chili, se trouve un établissement, propriété de l'armée chilienne, où les militaires blessés venaient en convalescence. À partir du Coup d'État du Général Pinochet, le 11 septembre 1973, ce lieu s'est transformé en centre de détention et de torture. Dans la pièce Tejas Verdes, six femmes, successivement, vont témoigner. Chacune donnera sa propre version d'un même événement : la disparition de l'une d'elles. Et l'on verra comment ce même évènement est ressenti, analysé… Au travers de ces témoignages successifs seront évoqués les moments douloureux de l'histoire du Chili. Et, en toile de fond omniprésents : les Droits de l'Homme bafoués… et les démocraties occidentales qui ont laissé faire.

Regard du traducteur

Tejas Verdes est une pièce écrite par Fermin Cabal à partir de témoignages provenant de différentes sources. Ce pourrait être une enquête, mais il s'agit bien là d'une pièce de théâtre. Une pièce à la construction originale : 7 monologues de femmes. Chacune de ces femmes apporte sa propre vision des événements, met à nu ses propres faiblesses, ses propres failles. La réalité décrite - mouvante, multiple, complexe - est saisie par le regard extérieur, le nôtre, comme au travers d'un kaléidoscope. Le sujet ne saurait laisser indifférent. Les convulsions de la politique influent sur les êtres, les transforment. Et tout apparaît humain, fragile, terrible. Qui reste fidèle à ses convictions ? Qui est à l'abri ? Quelle est la part de responsabilité de chacun ? Là-bas et ici. L'écriture, simple, efficace, colle à chacun des personnages, le définit. La forme "monologue dialogué" permet un "jeu" théâtral riche, rythmé. Une pièce essentielle. Me semble-t-il.