Écriture

  • Pays d'origine : U.K.
  • Titre original : T5
  • Date d'écriture : 2010
  • Date de traduction : 2011

La pièce

  • Genre : « flux de conscience »
  • Nombre d'actes et de scènes : 1 monologue
  • Nombre de personnages :
    • 1 au total
    • 1 femme(s)
  • Durée approximative : 30 mn
  • Domaine : PROTÉGÉ – texte représenté par MCR – Marie Cécile Renauld, Paris

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Dans T5 (le Terminal 5 de l’aéroport d’Heathrow) une femme au foyer, la trentaine, londonienne, issue de la upper middle class, s’apprête à passer une journée comme tant d’autres, ponctuée d’occupations ordinaires : faire les courses, passer chez le vétérinaire pour les chats, trouver une maison pour les prochaines vacances, chercher sa fille à la sortie de l’école.

Mais, obsédée par l’image d’une agression dont elle a récemment été le témoin passif (un jeune garçon de 16 ans a été violemment tabassé par 3 autres adolescents, tout près de chez elle), sa vie bascule soudain. Comme si cet épisode était venu fissurer ses tranquilles certitudes, agissant comme un catalyseur et un révélateur de ses blessures, de ses carences (elle prend notamment conscience que son mari la trompe, elle s’interroge sur le devenir de sa fille, sur l’amour qu’elle lui porte…).

Mue par une force qui la dépasse, au lieu de suivre le chemin balisé de son quotidien, cette femme prend le métro, direction T5. Et pour la première fois de sa vie peut-être prend conscience des lieux (omniprésence de Londres, comme souvent chez Stephens) et des gens qui l’entourent.

Une fois arrivée dans le hall de l’aéroport, elle a l’impression (ou est-ce réel ?) de décoller du sol. Tout en observant le monde de l’aéroport qui se déploie à ses pieds (le check-in, les portiques, les voyageurs, les bagagistes…), elle monte, monte, monte… et ne sait pas comment redescendre.

Regard du traducteur

Long flux de conscience d’une femme au point de bascule de sa vie, T5 est le récit d’une expérience hallucinatoire, entre le rêve et la réalité, le drame et le rock’n’roll.

Nous sommes tout du long dans la tête de cette jeune femme. Elle nous livre ses réflexions sur ce qu’elle a fait ce matin ou ce qu’elle aurait dû faire ; elle nous fait part, en direct, de ses pensées, de ses doutes, de ses soupçons, de ses obsessions ; elle nous décrit des gestes dont elle est la première à s’étonner (comme lorsqu’elle jette son téléphone portable sous les rails du métro). Rien pourtant n’est trop dit, et on devine les choses, par petites touches. On ne saura jamais vraiment pourquoi elle part… Mais part-elle vraiment ou s’imagine-t-elle tout cela ?

Le texte, d’une très belle écriture, est entrecoupé d’extraits de chansons (quelques grands classiques comme David Bowie, The Clash, Blondie, Nick Cave…) que le personnage fredonne en chemin. L’auteur avait même imaginé au départ que ce monologue serait dansé.