Soleil voilé

de Jose Luis Rivera Torres

Traduit de l'espagnol par Françoise Thanas

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Porto Rico
  • Titre original : Anublar
  • Date d'écriture : 2005
  • Date de traduction : 2006

La pièce

  • Genre : Dramatique
  • Nombre d'actes et de scènes : Une suite de monologues.
  • Nombre de personnages :
    • 3 au total
    • 2 homme(s)
    • 1 femme(s)
  • Durée approximative : 50mn
  • Création :
    • Période : 2002-2003
    • Lieu : Théâtre de l’Université de Puerto Rico le 14 mars 2002, puis le 24 octobre 2003 à San Juan (Puerto Rico)

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

« UN », le fils, revient chez ses parents après une absence de 23 ans. Sur le chemin du retour, il évoque son départ, sa vie au loin… puis « DEUX », le père, parle de son « métier » de vendeur d’assurances contre les giboulées… enfin « TROIS », la mère, laisse éclater son exaspération face à l’attitude de UN et DEUX. De cette suite de monologues, naîtra, peu à peu, l’histoire – souvent complexe -  de ces personnages étranges et les relations qu’ils ont entretenues.

Regard du traducteur

D’emblée, j’ai adhéré à la manière de découvrir les personnages, progressivement, par petites touches, sans qu’il y ait dialogue. Tous trois sont étranges, insolites et cependant bien définis. DEUX, le père va de maison en maison pour vendre des assurances contre les giboulées… il observe les nuages et les fait danser, dormir, se transformer en océans… selon son bon plaisir. Il personnifie les éléments de la nature, interprète leurs réactions. UN, le fils, proche de son père, est parti un jour (pour acquérir une certaine indépendance ? pour faire ses propres expériences ?) en emportant avec lui un flacon, destiné à son père, dans lequel il recueillera quelques gouttes de pluie des différents lieux qu’il traversera. TROIS, la mère, un peu frustre, ne comprend ni son mari ni son fils. Elle pense que la solution à leurs problèmes ne se situe pas dans les nuages mais sur la terre ferme, dans le concret. Elle décide de rester chez elle, à regarder l’horizon. Mais, elle aussi, inconsciemment, a sa part de rêve, elle fabrique des objets à partir de paysages qu’elle voit pendant ses rêves diurnes…

Ces personnages que l’on pourrait considérer comme extravagants, sont bien campés, habités par des rêves, certes différents, mais des rêves que  chacun exprime dans son propre langage.

Passer d’un personnage à un autre, d’un style à un autre… invite le spectateur ou le lecteur à rassembler les éléments d’un puzzle pour construire cette histoire fragmentée..

En plus de l’originalité du sujet et de la structure, j’ai apprécié l’invraisemblance de certaines situations, et l’écriture de ce monde onirique teinté de réel imprégné de poésie.