Saadi, agence de gaieté (pièce traditionnelle dans la retranscription de Hassan Azimi)

de Hassan Azimi

Traduit de l'iranien par Maryam Khakipour et Jean-Daniel Magnin

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Iran
  • Titre original : Ahmad dar barghah
  • Date de traduction : 2005

La pièce

  • Genre : Théâtre Siah Bâzi (théâtre comique populaire iranien)
  • Nombre d'actes et de scènes : 4 actes dont 1 prologue
  • Décors : 3
  • Nombre de personnages :
    • 11 au total
    • 7 homme(s)
    • 4 femme(s)
  • Durée approximative : 1h40
  • Création :
    • Lieu : Théâtre Nasr, Téhéran
  • Domaine : public

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Les comédiens du théâtre Nasr, chassés de leur théâtre, émigrent au Japon pour trouver des petits boulots. Découragés, exploités, ils remettent leurs costumes de théâtre et jouent l'histoire d'Ahmad, le Noir, qui prend la place du roi en récupérant ses vêtements au bord de la source où le sultan se baignait.

Regard du traducteur

Le Siah Bâzi (littéralement : le jeu du Noir) est une forme de théâtre comique populaire qui existe en Iran depuis la dynastie Safavide (17ème siècle) et qui se jouait sur les bassins dans les cours des maisons, lors de mariages ou de fêtes. Le Noir en est le personnage principal : un serviteur très fidèle à son maître et cependant, plein de malice, impertinent, qui contredit ses ordres et se révolte contre la classe dominante. Ce personnage au visage fardé improvise tous les soirs à partir de canevas jeux de mots et farces stigmatisant les injustices de la vie courante, critiquant par allusion l'ordre social, les personnalités en vue, mais sans toutefois attaquer de front le pouvoir. On pense généralement que le personnage du "Siah" trouve son origine dans un esclave africain perdu en Perse ou un gitan venu de l'Inde - un personnage décalé et ridicule auquel on pardonne sa liberté de parole et son indécence. La satire et la plaisanterie sont donc ici, comme dans toute tradition vivante, aussi une arme, un instrument de vengeance narquoise contre les humiliations et les vexations subies par les classes inférieures. Comment ne pas penser à Arlequin et à la Commedia dell'Arte, mais encore vivante, devant nous, loin de toute reconstitution ?