Écriture

  • Pays d'origine : Finlande
  • Titre original : Puhdistus
  • Date d'écriture : 2007
  • Date de traduction : 2011

La pièce

  • Genre : drame (« tragédie »)
  • Nombre d'actes et de scènes : 2 actes et 17 scènes
  • Décors : 1 (représentant différents lieux et époques)
  • Nombre de personnages :
    • 7 au total
    • 4 homme(s)
    • 3 femme(s)
  • Durée approximative : 2h
  • Domaine : protégé. Agent : Marc Schäfers, de l’agence SchäfersPhilippen (www.schaefersphilippen.de)

Édition

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Résumé

Dans la campagne estonienne, au début des années 1990. Une vieille dame vit dans la solitude. Elle a grandi dans l’Estonie indépendante, puis elle a subi la guerre, les répressions et les pénuries ; à présent, dans cette nouvelle période de changement, elle n’attend plus rien de la vie, elle voudrait juste oublier les horreurs auxquelles elle a été mêlée. Mais un matin, elle trouve une mystérieuse jeune femme endormie dans son jardin. Une jeune femme qui n’a pas l’air d’ici.
Au fil des dialogues et des flash-back, la jeune femme dévoile ses véritables intentions, et la vieille dame révèle peu à peu les rôles qu’elle a joués, vis-à-vis de son pays et de sa famille, pendant la guerre et les cinquante ans d’occupation soviétique.

Regard du traducteur

À travers les événements historiques qui ont déchiré l’Estonie au XXe siècle, Sofi Oksanen soulève des questions d’occupation, de collaboration et de résistance qui touchent un public beaucoup plus vaste. Cristallisé autour de destins personnels et de sentiments confus d’amour et de jalousie, son récit devient une vaste tragédie familiale et prend une portée universelle.
La pièce est composée de 17 séquences (au sens cinématographique), réparties en deux actes (11 + 6). L’action principale se déroule en 1992 dans la maison d’Aliide, et elle alterne avec des séquences de flash-back. La plupart des flash-back se déroulent au même endroit quarante ans plus tôt – à l’exception de deux scènes qui entrent en résonance : un interrogatoire/torture mené par deux soldats du NKVD dans les années 1940 (dans la cave de la mairie du village), et une scène de proxénétisme menée par deux mafieux quelques jours avant l’action principale (à Tallinn).
Dans la « tragédie » Purge, en 2007, l’auteur approfondit certains thèmes des Vaches de Staline – confusion des sentiments et des comportements dans des contextes d’occupation et d’oppression –, avec un sens remarquable de la concision et de la dramaturgie.
Créée au Théâtre national de Finlande, la pièce a un succès retentissant à Helsinki. Aussitôt, l’auteur en tire un roman, dans l’intention d’aller encore plus loin dans l’exploration de ce récit et dans l’analyse psychologique des protagonistes, d’introduire de nombreux autres personnages, de diversifier les lieux et les époques, et surtout d’exploiter les ressources de la narration et du discours intérieur pour donner une forme à tout ce qui ne peut être dit (notamment dans le domaine de l’horreur). Le roman paraît en 2008, et les droits en sont aussitôt vendus dans le monde entier. En décembre 2008, il est récompensé par le prix Finlandia, la plus haute distinction littéraire en Finlande. En France (Stock, août 2010), il obtient le prix du Roman Fnac et le prix Femina étranger. Un livre audio est sorti en janvier 2011, lu par Marianne Épin.