Prélude à leur tableau

de Margarit Minkov

Traduit du bulgare par Tzena Mileva , Roumiana Stantcheva , Marianne Clevy

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Bulgarie
  • Titre original : Vavedenie v tiahnata kartina
  • Date d'écriture : 1994
  • Date de traduction : 2006

La pièce

  • Nombre d'actes et de scènes : 1 acte
  • Nombre de personnages :
    • 4 au total
    • 2 homme(s)
    • 2 femme(s)
  • Domaine : protégé. Ayant droits : Ina Minkova Sibina (SACD)
  • Lecture publique :
    • Date : 25/11/2006
    • Lieu : Théâtre de la Cité internationale, Paris, dirigée par Rémi De Vos

Édition

Résumé

Deux couples d'artistes -Emmy et Pedro et Giovanna et Alexandre- vivent côte à côte dans un atelier qu'aucun courant ne vient traverser. Ensemble, ils observent un tableau touchant de naïveté qu'un troisième couple de "businessmen et millionnaires" a eu l'outrecuidance d'offrir à l'un d'eux, grand professionnel de l'art. Au milieu des éclats de verre cassés, probablement emportés par l'ouragan qui a traversé la pièce l'instant même où "les charcutiers" l'ont quittée, ils observent, abasourdis, les changements qui s'opèrent dans le dessin qui n'a rien de figé. Leurs réactions face à ces événements sont des réactions à chaud face à des réalités, mais aussi une occasion pour se retirer derrière un paravent et tenter d'y revivre des souvenirs évanescents d'état d'âme auxquels ils tiennent encore. De retour face au tableau, ils retrouvent leur lucidité et se rendent compte que celui-ci est le fruit d'un inexorable passé et que ce scénario d'avenir leur est offert non pas pour qu'ils s'y retrouvent, mais pour mieux en être évincés. Chacun réagit à sa manière –Emmy intègre le tableau, Pedro réclame, tout à son habitude, une bière, Giovanna tente de découper la toile en bandelettes, Alexandre ricane. Toute rébellion contre ce pan de vie ou de mort a pour seul résultat de blesser notre prochain, conclusion : résignation face à l'innommable, à l'indicible, au non-sens de la vie.

Regard du traducteur

La dramaturgie de la pièce, faite d'entrées et de sorties du tableau qui est une préfiguration de l'avenir, donc, forcément, de la mort, est très originale. Une des rares réflexions désabusées sur l'histoire post-moderne de l'après chute du mur de Berlin.