Porno. Comédie document en quinze scènes sans entracte

de András Visky

Traduit du hongrois par Sophie Aude

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Roumanie
  • Titre original : Pornó. Dokumentum, játék tizenöt jelenetben, szünet nélkül
  • Date d'écriture : 2009
  • Date de traduction : 2012

La pièce

  • Genre : comédie document
  • Nombre d'actes et de scènes : 15, soit 11 scènes et 4 textes de rapport de police
  • Décors : Espace vide fermé par une toile de fond, et quelques accessoires (portant avec des costumes de théâtre, squelette de petite taille fixé sur un socle à roulettes)
  • Nombre de personnages :
    • 1 au total
    • 1 femme(s)
  • Durée approximative : 1h
  • Domaine : protégé

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Porno est le nom de code par lequel les services secrets désignent une jeune femme qu’ils surveillent, suspecte à leurs yeux de propagande contre le régime et de pornographie, dans les spectacles qu’elle joue pour les enfants des rues. La pièce raconte, en alternant les rapports de la police politique et la parole libre de ce personnage, les derniers jours de la dictature roumaine. L’enterrement d’un dissident acculé au suicide se transforme en manifestation, l’amour du théâtre, le refus de la peur, la perte d’un enfant rejoignent le flux des soulèvements qui gonflent tout au long du mois de décembre 1989.

Regard du traducteur

La pièce a été écrite dans le cadre d’un projet lancé en 2008 par le directeur du Théâtre national de Budapest, Róbert Alföldi, confiant à dix auteurs contemporains de réécrire les dix commandements. Visky écrit sur « Tu ne voleras pas », interdit qui concerne à l’origine le rapt, et qu’il transpose dans le contexte de la violence politique totalitaire. Visky s’attache au scandale consistant à priver autrui de sa liberté et de sa vie, à l’obscénité du pouvoir et de ses visées de surveillance totale, contre lesquels le monologue de la Fille dessine un espace du jeu, de folie douce et de désir animé par une parole sans pathos, naïve et farouche, fragile et forte, politique et poétique à la fois.