Écriture

  • Pays d'origine : Finlande
  • Titre original : Kohti kylmempää
  • Date d'écriture : 2008
  • Date de traduction : 2011

La pièce

  • Genre : Comédie dramatique
  • Nombre d'actes et de scènes : 2 actes, 15 scènes
  • Décors : Une baraque à frites, l’hiver au Groenland
  • Nombre de personnages :
    • 13 au total
    • 6 homme(s)
    • 7 femme(s)
  • Durée approximative : 2h30
  • Création :
    • Période : 15 février 2008
    • Lieu : Théâtre de Tampere (Finlande)
  • Domaine : protégé Droits sur le texte original gérés par : Nordic Drama Corner (NDC), Meritullinkatu 33 E, 00170 Helsinki, Finlande tél. + 358 9 25 11 21 64, office@dramacorner.fi, www.dramacorner.fi

Édition

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Résumé

Pour échapper au réchauffement climatique, un petit groupe de pionniers a décidé de fonder une société nouvelle à l’extrême nord du Groenland, sous la conduite de Margareta Zeppelin, 65 ans, originaire de la ville de Kokkola, en Finlande, qui n’a jamais aimé de toute sa vie que l’hiver et le froid, et de Martti Larsson, dit Piano, 35 ans, patron d’une petite entreprise de services à la personne.
La pièce commence à Qaanaaq, au nord-ouest du Groenland, où l’expédition se prépare à partir vers le nord avec la roulotte à frites de Margareta, tirée par un attelage de chiens (joués par des comédiens). Sont également du voyage : un employé de l’entreprise, Ari, 28 ans ; la grand-mère de Piano Larsson, Nancy, prostituée de 78 ans ; un trio d’obèses rencontrés par hasard, le père, la mère et leur fille adolescente, eux aussi finlandais et derniers néandertaliens de la planète, venus en touristes avec leur auxiliaire de vie, Saïa ; un pasteur groenlandais ; et le corps du frère jumeau de Margareta dans son cercueil en zinc.
Avant même le départ, l’entreprise manque de capoter car la banquise cède sous le poids du traîneau de Margareta. Ari, pour la réconforter, ne trouve rien de mieux que de lui proposer d’avoir une relation sexuelle avec elle, avec pour résultat inattendu qu’elle se met littéralement à fondre d’amour pour lui, sentiment qui est pour elle au moins aussi inacceptable que la fonte des glaces et le réchauffement de la planète.
L’expédition part malgré tout vers le nord, mais bientôt c’est une crevasse qui s’ouvre dans le glacier continental, et Margareta se persuade que c’est de sa faute, que ses sentiments contribuent au réchauffement climatique et que le seul moyen qu’elle a de sauver le monde est d’étouffer en elle toute émotion – ce à quoi elle s’emploiera par différents moyens, dont un voyage chamanique sur la lune.
Sur ce fil conducteur vient se greffer un foisonnement d’intrigues secondaires telles que le drame familial des néandertaliens, dont la mère, Vilma, va mourir piétinée par des bœufs musqués en tentant de reconquérir son mari Raïner, et dont la fille Eva se destine, en rêvant d’épouser Raïner – dont on a appris qu’il n’était pas son vrai père –, à devenir la nouvelle Ève de cette improbable communauté.

Regard du traducteur

Menée à un rythme endiablé, avec un télescopage brutal entre le tragique et le comique, cette pièce sensible et intelligente explore sous un angle original les thèmes universels de la vie, de l’amour et de la mort. Sous les dehors d’un « road-movie » totalement déjanté, elle traite du froid sous toutes ses formes – qu’il s’agisse du phénomène physique ou des sentiments humains – et met en scène la lutte contre le réchauffement climatique, telle une métaphore de la difficulté d’aimer et de l’aspiration à l’immortalité.
Le sujet est abordé avec un humour dévastateur, un côté bande dessinée un peu trash, un vocabulaire très cru, des scènes de sexe, voire de zoophilie, mais en même temps avec énormément de tendresse, d’émotion, d’humanité et d’attention aux problèmes de société et de civilisation.