L’Avion fugitif

de Kamen Donev

Traduit du bulgare par Tzena Mileva et Roumiana Stantcheva

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Bulgarie
  • Titre original : Samoletat beglets
  • Date d'écriture : 1999
  • Date de traduction : 2006

La pièce

  • Genre : comédie
  • Nombre d'actes et de scènes : Découpage possible en 17 scènes (séquences)
  • Nombre de personnages :
    • 8 au total
    • 4 homme(s)
    • 4 femme(s)
  • Création :
    • Période : 03/02/2000
    • Lieu : Théâtre national Ivan-Vazov, Sofia, Bulgarie.
  • Domaine : protégé
  • Lecture publique :
    • Date : 25/11/2006
    • Lieu : Théâtre de la Cité internationale, Paris, dirigée par Galin Stoev

Édition

Résumé

La cabine d’un drôle d’avion, où l’hôtesse de l’air propose aux passagers boissons et confiseries comme dans un salon de thé. L’avion est détourné par un drôle de pirate de l’air qui veut épouser l’hôtesse de l’air sur le champ et qui exige que l’avion atterrisse dans les pays chauds… Un prêtre saugrenu surgit de la soute à bagages pour célébrer le mariage… Une cantatrice pleine de panache et son amoureux transi… A force d’amour il finit par la tuer, puis se tire une balle dans la tête (mais se rate comme on le verra pas la suite)… Rhamsès aime Marguerite qui épouse Léopold, qui est riche, mais qu’elle n’aime pas. Elle a deux fils de Rhamsès, c’est lui,l’homme de sa vie… Une contrôleuse des transports qui a des diplômes de composition et de direction d’orchestre et mène une petite vie mesquine avec son ivrogne de mari. Prise à partie par des voyageurs resquilleurs, elle sympathise avec l’un d’eux. Il l’invite au restaurant. Elle quitte son mari. Une femme est témoin d’un accident de la route et recueille l’accidenté dont personne ne se soucie. Elle s’en occupe pendant neuf ans et lui paie un voyage à Rome où elle a toujours rêvé d’aller. Les histoires se croisent et se chevauchent animées par des personnages inspirés par la banalité du quotidien ; les scènes s’enchaînent comme des séquences cinématographiques. L’avion est le fil rouge qui les relie, symbole du rêve de chacun de s’arracher à la réalité frustrante, mais qui, toujours, lui échappe et disparaît au loin, laissant un sillon blanc dans le ciel.

Regard du traducteur

Une comédie aigre-douce à l’écriture très cinématographique, où la poésie et l’absurde côtoient la banalité voulue des situations, où l’auteur porte un regard à la fois moqueur et affectueux sur les personnages. Le metteur en scène a toute latitude de recomposer l’enchaînement des scènes, de faire un montage différent des séquences, de réagencer les différentes histoires. Les acteurs y trouveront le bonheur de jouer plusieurs personnages et de les composer hauts en couleur. Dans ce texte qu’il faudra décortiquer de l’enveloppe divertissante pour arriver à la «substantifique moelle», la verve des monologues, le comique des dialogues doivent beaucoup de leur force à une langue vivante et incisive, à une jonglerie ludique et jouissive avec les mots, à un langage familier et mouvant, truffé de comparaisons parfois déconcertantes, et où des surprises nous attendent à chaque tournant de phrase.