La Trilogie de la mémoire

de Arne Lygre

Traduit du norvégien par Marianne Ségol-Samoy

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Norvège
  • Titre original : Minnetrilogien
  • Date d'écriture : 2020
  • Date de traduction : 2023

La pièce

  • Genre : théâtre contemporain
  • Nombre d'actes et de scènes : 3 actes
  • Nombre de personnages :
    • 7 au total
    • 3 homme(s)
    • 4 femme(s)
    • La pièce est écrite pour 7 personnages qui peuvent être joués par 4 acteurices (2 hommes / 2 femmes).
  • Durée approximative : 100 mn
  • Domaine : protégé : L’Arche

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

La Trilogie de la mémoire se compose de trois courtes pièces :

Souvenirs de nous, Tu existes, J’oublie.

Ces pièces peuvent être jouées individuellement ou les trois ensembles.

La vie est dépeinte comme une succession de moments, certains plus mémorables que d’autres. On grandit, on trouve peut-être l’amour. Puis on a des enfants, peut-être une maison, un jardin. On accompagne son enfant à l’école, on va travailler, on rencontre des gens. Et les jours passent. Ils s’emboitent parfaitement dans le temps qui s’écoule. Mais en quelques secondes tout peut basculer. Et ensuite on essaie de s’accrocher à ce qui a été.

Un père et une mère voient leur existence se briser lorsque leur fils se noie. Une enseignante et un parent d’élèves amorcent une liaison qui prend fin lorsque le fils de l’homme perd la vie dans un tragique accident. Une mère et une fille tentent de se réconcilier alors que la mère demeure obsédée par la mémoire de sa fille disparue il y a de nombreuses années.

Regard du traducteur

Les trois actes qui composent La Trilogie de la mémoire captent avec une grâce poignante notre réalité contemporaine. Dans chacune des pièces, des événements tragiques s'abattent, laissant les vivants seuls face à l'insurmontable. Comment naviguer dans le tumulte qui suit la perte d'un enfant ? Les jours, cependant, continuent inexorablement à défiler, que ce soit dans un immobilisme pesant ou dans un défi résolu.

Dans une composition d'une grande densité, Arne Lygre explore les méandres des relations en mutation et la quête fragile d'un équilibre dans une réalité inconnue et obscure. Les dialogues fragmentés et les monologues introspectifs dévoilent les pensées les plus intimes et les émotions profondes des personnages.

Avec une économie de mots, Arne Lygre parvient à nous faire pénétrer dans les recoins les plus secrets des personnages, habités par une inquiétude diffuse, étrangers à eux-mêmes et au monde qui les entoure. La fragilité de leur être se construit devant nos yeux, précaire, minée par des souvenirs enfouis, hantée par d'autres vies possibles. Tous sont arrachés de leurs certitudes, jetés hors d'eux-mêmes. Quel dessein se cache derrière leurs tentatives de se projeter dans d'autres vies ? Cherchent-ils à se réapproprier leur réalité ou à conjurer la disparition inéluctable ?

Rien dans le texte ne permet de trancher. Cette ouverture constitue la nature-même de l’écriture d'Arne Lygre, une écriture inquiète et inquiétante, car elle n’affirme rien.