Écriture

  • Pays d'origine : Italie
  • Titre original : Mamma eroina
  • Date d'écriture : 1983
  • Date de traduction : 1991

La pièce

  • Genre : Monologue, tranche de vie
  • Nombre d'actes et de scènes : Acte unique. Monologue
  • Décors : Salle d’attente d’un hôpital. Accessoire : tuyau flexible d’aspirateur
  • Nombre de personnages :
    • 1 au total
    • 1 femme(s)
  • Durée approximative : 1H
  • Création :
    • Période : 1983
    • Lieu : Teatro della Maddalena de Rome
  • Domaine : public

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Dans la salle bruyante et gonflée d’angoisse d’un hôpital de Rome, Ina attend des nouvelles de sa fille Rosa, toxicomane, qui est dans le coma. A des interlocuteurs fantômes, elle dit son impuissance à comprendre et raconte, par bribes, sa vie : son enfance à la campagne, dure mais douillette aussi, en quelque sorte, sa mère qu’elle suivait partout et dont elle connaissait tous les gestes. Gestes et rituels d’un autre temps, repères disparus. A présent,  Ina vit à Rome et fait des ménages de l’aube à la nuit, elle a trop peu de temps à consacrer à son petit garçon et à sa fille. Rosa s’est murée dans le silence, le casque de son walkman sur les oreilles. Si elle en réchappe cette fois-ci, comment Ina lui dira-t-elle qu’elle l’aime, et qu’il faut tenter de vivre ?

Regard du traducteur

Les passages les plus intéressants du texte sont ceux où Ina évoque, dans un langage à la fois primaire et poétique, son enfance. Sorte de « mère courage », profondément bonne, elle ne s’explique pas comment sa fille, qu’elle aime et qu’elle a gâtée, a pu sombrer de cette façon, tout en ayant l’intuition que c’est une question de communication. Une certaine faiblesse du texte, parfois, réside peut-être dans le procédé « question-réponse » (interlocuteurs fictifs) qui relance le monologue. Par ailleurs, « l’amère héroïne » pose un problème crucial dans cette Italie où l’on voit des mères porter elles-mêmes leurs doses à leurs enfants emprisonnés et, en même temps, manifester avec violence dans les rues pour en appeler aux pouvoirs publics. Le texte, dans sa simplicité, bouleversant souvent la syntaxe, est aussi très poétique et chargé d’émotion.