La mer de cristal

de Kent Stetson

Traduit de l'anglais par Isabelle Famchon

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Canada
  • Titre original : The Harps of God
  • Date d'écriture : 1997
  • Date de traduction : 2004

La pièce

  • Genre : Tragédie.
  • Nombre d'actes et de scènes : 3 actes.
  • Décors : Décor unique variable (création canadienne en décor naturel).
  • Nombre de personnages :
    • 14 au total
    • 14 homme(s)
  • Durée approximative : 3h
  • Création :
    • Période : août 1997
    • Lieu : Rising Tide Theatre, Terre-Neuve, Canada.

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Chaque année, pendant des générations, des pêcheurs pauvres et mal vêtus de Terre-Neuve partaient « à la glace » chasser les phoques dans l’espoir de soutirer quelques pennies aux marchands prospères de St John, la capitale. L’année 1914 connut la plus épouvantable d’une longue série de tragédies qui constituaient l’ordinaire de leur mode de vie. Pendant deux jours et deux nuits interminables, une équipe de chasseurs de phoques -132 hommes- furent laissés à eux-mêmes en plein hiver sur une banquise à la dérive dans l’Atlantique Nord. Ils étaient légèrement vêtus (la laine coûtant trop cher à l’employeur), presque sans nourriture, et sans le moindre espoir de s’abriter sur la glace contre la neige ou la constance sauvage des vents. Pour survivre, il se devaient d’avancer, de ne jamais s’arrêter. Ceux qui s’allongeaient étaient voués à la mort. C’est une histoire incroyable d’imbécillité et de profit, de souffrance et d’héroïsme… qui décrit avec une précision quasi graphique avec quelle cruauté et quel mépris le travailleur était traité au début du XXè siècle.

Regard du traducteur

A partir de cette invraisemblable mosaïque de sonorités, Kent Stetson a su créer une langue à la fois fruste, abrupte, sauvage et en même temps sublimement lyrique. Qui dès l’abord, a nécessité pour le traducteur une véritable enquête linguistique, le conduisant à s’interroger sur des parlers atlantiques dérivés du Français (Acadien en particulier). Qui exige aussi de lui un positionnement poétique proche de l’écriture. Pour toutes ces raisons, la finalisation de la traduction dans le cadre d’un atelier faisant intervenir auteur de l’œuvre d’origine, metteur en scène et comédiens s’est avéré particulièrement judicieux et riche de promesses créatrices.