Écriture

  • Pays d'origine : Italie
  • Titre original : La Guardia alla luna
  • Date d'écriture : 1916
  • Date de traduction : 1997

La pièce

  • Genre : Fable expressionniste
  • Nombre d'actes et de scènes : 7 tableaux
  • Décors : Chambre d’hôpital / Bureau d’une administration / Le pont d’un transatlantique / une petite place dans un quartier populaire, entre une gargote et un bordel / Une cellule de prison / La salle d’une auberge de haute montagne / Un tertre au pied d’une cime déchirée.
  • Nombre de personnages :
    • 30 au total
    • 21 homme(s)
    • 9 femme(s)
    • + 3 voix
  • Durée approximative : 90 mn
  • Domaine : protégé, ayant droits : Memmo Alvise (alvise.memmo@libero.it)

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Maria, le seul vrai personnage de la pièce, rendue folle par la mort de sa petite fille, est persuadée que la lune lui a fait connaître l’amour pour lui voler ensuite son enfant. Elle entreprend de poursuivre l’astre maléfique, qu’elle veut défier et vaincre en empêchant sa lumière de parvenir sur terre. Au terme d’un voyage au bout de la folie, à travers un monde d’illusions, elle fermera au dernier tableau, de son propre corps mourant, la faille montagneuse par où la blanche lumière dévorante arrive sur la terre.

TUTI - Traductions Universitaires de Théâtre International
Joëlle Chambon (dramaturge et maître de conférences en études théâtrales à l’Université Paul Valéry de Montpellier) et Myrto Gondicas (poète, traductrice et coordinatrice du comité grec de la MAV) sont à l’origine du projet TUTI qui permet de mettre en valeur des travaux de traduction effectués dans le cadre universitaire (souvent des mémoires de Master). Ces traductions ont été validées par les comités linguistiques de la MAV.

Regard du traducteur

La guardia alla luna (1916) est un des premiers essais dramatiques de Bontempelli, et met en scène, selon ses propres termes, « le voyage d’une idée fixe ». Fable cruelle et peuplée de “grotesques”, la pièce suit le modèle du Stationendrama, et témoigne des polémiques et tendances de son époque : futurisme contre romantisme (Marinetti recommandait de « tuer le clair de lune »), symbolisme contre vérisme, poésie et goût du fragment.

En quelques tableaux rapides, enchaînés comme au cinéma, Maria va croiser de nombreuses figures humaines, esquissées en quelques traits brusques. Luca Ronconi, qui a produit la pièce en 2004, souligne sa parenté avec le cinéma muet de l’époque. La pièce nous invite, selon lui, à « reconnaître l’esprit d’une époque : les voies du pathétique et de l’expressionnisme débouchent sur un froid glacial, […] comme une prémonition du cauchemar et de la folie que la réalité historique était en train de disposer. »