Et des femmes rêvèrent à des chevaux

de Daniel Veronese

Traduit de l'espagnol par Françoise Thanas

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Argentine
  • Titre original : Mujeres Soňaron Caballos
  • Date d'écriture : 2000
  • Date de traduction : 2002

La pièce

  • Genre : dramatique
  • Nombre d'actes et de scènes : 1 acte
  • Décors : unique. Le séjour d'un appartement en cours d'emménagement
  • Nombre de personnages :
    • 6 au total
    • 3 homme(s)
    • 3 femme(s)
  • Création :
    • Période : 2002
    • Lieu : Callejón de los Descos, Buenos Aires
  • Domaine : protégé

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Séjour d'un appartement en cours d'emménagement. Trois frères et leurs femmes se retrouvent. Ce qui aurait pu n'être qu'une banale visite se transforme en affrontements violents, en règlements de compte. Apparaissent aussi des complicités, des rappels de jeux d'enfance. Et surtout, se développent des jeux de pistes, de fausses pistes, d'entrecroisements de vérités et de mensonges. On peut voir, au milieu de l'intrigue familiale, de la complexité des récits, l'état de la mémoire de chacun ou la métaphore d'un pays qui règle ses comptes avec son passé.

Regard du traducteur

Dans cette pièce à l'écriture claire et précise, ce qui frappe en premier est son atmosphère étrange, irréelle. On suit une piste, rationnelle, balisée et brusquement, tout bascule. On trébuche, les repères vacillent. Alors, on suit une autre piste qui paraît tout aussi logique que la première, mais
Avec une grande maestria, Veronese nous fait entrer dans un monde étrange où des récits d'enfance s'entrecroisent et se contredisent. Les questions que l'on se pose (qui dit la vérité ? Pourquoi cette attirance pour les animaux ?) restent sans réponses.
Et pourtant, ce savant dosage de cohérence et d'horreur / de violence et de tendresse (comme cette vieille femme qui caresse un enfant absent un disparu ?) doit avoir un SENS.
On peut voir dans ce cloaque de choses occultées, de trahisons, de morts (meurtres ?), de disparitions une métaphore d'un pays qui règle ses comptes avec un passé noir, violent, et qui repart. Ou peut-être pas.