Duce en boîte. Autobiographie d’outre-tombe de Mussolini Benito

de Daniele Timpano

Traduit de l'italien par Olivier Favier

Écriture

  • Pays d'origine : Italie
  • Titre original : Dux in scatola. Autobiografia d’oltretomba di Mussolini Benito
  • Date d'écriture : 2005
  • Date de traduction : 2011

La pièce

  • Genre : Théâtre d’anti-narration
  • Nombre d'actes et de scènes : Un acte en 12 parties, précédées par un prologue et suivies par un épilogue.
  • Décors : Une malle
  • Nombre de personnages :
    • 1 au total
    • 1 homme(s)
  • Durée approximative : 70 mn
  • Domaine : protégé

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

« Un passé qui ne passe pas… » pourrait-on dire, pour paraphraser un célèbre livre d’historiens français sur Vichy, et pour cause. L’histoire du fascisme, comme celle de la collaboration, porte en elle le tabou d’une nation largement consentante, puis profondément divisée, plongée dans une guerre où s’affrontent des puissances étrangères, mais qui par endroits prend aussi les allures d’une terrible guerre civile. Pour raconter cela, Daniele Timpano, qui s’intéresse moins à l’Histoire elle-même qu’à sa lecture présente, fait littéralement sortir le cadavre du placard. Ce cadavre n’est autre que celui de Benito Mussolini, qu’il met en scène dans une semi-incarnation parodique, très représentative de son théâtre d’anti-narration.

Regard du traducteur

Peu après l’écriture de ce texte, en 2009, un nouveau maire de centre gauche, Giorgio Frassineti, est élu à Predappio, ville natale du Duce, où repose sa dépouille. C’est aussi une ville de pèlerinage pour les nostalgiques du régime, une pratique contre laquelle le nouvel édile a lutté pendant dix ans, en instaurant notamment des parkings payants à stationnement limité. Mais son projet de fond est bien plus audacieux. Il s’agit pour lui d’ouvrir un musée du fascisme dans la maison de famille du dictateur, afin de remplacer la mémoire par l’Histoire, et de considérer celle-ci comme une donnée inévitable.

En 2019, Giorgio Frassineti laisse la place à un maire de centre droit soutenu par l’extrême droite, mais soucieux toutefois, du moins dans ses déclarations, de ne point trop souffler sur les braises. Il n’en reste pas moins que le texte de Daniele Timpano, quinze ans plus tard, demeure d’une terrible actualité.