Antigone à New-York

de Janusz Glowacki

Traduit du polonais par Urszula Mikos et Olivier Cohen

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Pologne
  • Date de traduction : 2002

La pièce

  • Genre : Comédie dramatique
  • Nombre d'actes et de scènes : 3 actes
  • Décors : 2
  • Nombre de personnages :
    • 4 au total
    • 3 homme(s)
    • 1 femme(s)
  • Création :
    • Période : 10 octobre - 11 novembre 1997
    • Lieu : Proscenium - Paris / théâtre Gagny et St Brice
  • Domaine : protégé

Édition

  • Edité par : Editions Théâtrales
  • Prix : 13.00 €
  • ISBN : 978-2-84260-190-4
  • Année de parution : 2005
  • 80 pages

Résumé

Considérée comme l'une des pièces les plus importantes d'après-guerre, Antigone à New York transpose le mythe antique dans un parc new-yorkais Anita, SDF portoricaine refuse que son ami soit enterré dans une fosse commune. Avec deux compagnons d'infortune, elle organise le vol du corps pour l'enterrer dans sa demeure, le parc. Par cette pathétique anecdote, Glowacki fait un portrait de l'absolue pauvreté : il mêle humour et pénétration pour défendre les laisser-pour-compte, pour montrer le difficile héroïsme qui consiste à rester, à "rester là".

Regard du traducteur

Le mariage de l'actuel et de l'universel, du social et du poétique, donne à Antigone à New York une complexité rare qui rappelle les grands textes tragiques :
Au premier abord, elle apparaît comme une défense virulente des oubliés et des déçus de notre monde de plus en plus nombreux dans les rues et les parcs. Ponctuée des commentaires goguenards du sergent Jim Murphy, elle met en scène avec réalisme les efforts de trois miséreux pour enterrer l'un des leurs.
Mais la valeur de la pièce ne se réduit cependant pas à son discours social. L'œuvre de Glowacki tire du prétexte de cette mésaventure la matière d'une description plus universelle.
Comparable à la pièce de Beckett En attendant Godot, où l'on perd l'espoir que Godot vienne jamais, Antigone à New York décrit les amitiés, les haines, les illusions et les désespoirs de trois êtres "condamnés" à partager le même banc -devenu pour eux tout un monde.
Les quatre personnages qui se croisent, se déchirent et se réconcilient tout au long de la pièce paraissent à la fois très proches de nous et d'une dimension archétypale. Ils ont le caractère des héros anciens.
A la manière des textes traitant de nos mythes domestiques, la richesse de l'œuvre de Glowacki naît du voisinage de l'humour et du tragique, de la violence et de la tendresse, du réel et de l'absurde.