À l'affiche / juin 2018

"Habiter le temps" de Rasmus Lindberg

le 23 juin à 20h30, La Forge, Aubigny-sur-Nère

Rasmus Lindberg, traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy, écrit ici une saga familiale qui retrace plusieurs générations en même temps et montre à quel point notre histoire familiale nous construit mais également comment nous la réécrivons nous-même, la réinventons. Ici, une grand-mère alcoolique se suicide, un grand-père est diabolisé, un père défiguré manipule une psychothérapeute qui deviendra la mère d'une femme se croyant incapable de créer des relations durables à cause de son passé. Au fil des générations, les destins des trois couples se font écho à travers leurs blessures, leur incapacité à vivre, leur culpabilité.
Mise en scène de Salomé Elhadad Ramon.


"Comment retenir sa respiration" de Zinnie Harris

le 16 juin à 15h, Théâtre du Vieux-Colombier, Paris

Cette pièce, traduite de l’anglais par Blandine Pélissier, traite de l’effondrement de la zone Euro et de la fermeture des frontières, sauf qu’ici ce sont les Européens qui ne peuvent plus sortir pour aller en Afrique. Dana, chercheuse berlinoise, passe progressivement d’une situation confortable où tous les choix lui sont permis, à une situation désespérée où tout lui est imposé, y compris des relations sexuelles non désirées et un voyage en bateau qui pourrait être sa fin. Une pièce coup de poing qui ravive notre intérêt parfois flottant et aléatoire pour les réfugiés.
Mis en lecture par Marceau Deschamps Ségura.
 


"Ridicules ténèbres" de Wolfram Lotz

le 18 juin à 20h30, Théâtre du Vieux-Colombier, Paris

Cette « pièce de guerre », traduite de l’allemand par Pascal Paul-Harang, s’inspire du roman de Joseph Conrad Au Cœur des ténèbres et de son avatar cinématographique, Apocalypses Now de Francis Ford Coppola. Une insondable jungle dans laquelle vont se rendre ridicules ceux-là mêmes qui croient ou prétendent se rendre utiles à l’humanité : les Européens. A sa création en Allemagne en 2014, la pièce s’est retrouvée à l’affiche de six théâtres : l’Akademietheater de Vienne, le Thalia Theater de Hambourg, le Deutsches Theater de Berlin, et puis Wiesbaden, Essen et Lucerne.
Mis en lecture par Laurent Muhleisen.


"Les Rats" de Gerhart Hauptmann

les 12 et 13 juin à 20h, Théâtre 13, Paris

Cette comédie, traduite de l’allemand par Pascal Paul-Harang, met en scène le débat, l'affrontement esthétique entre un "professionnel" du théâtre, directeur, acteur et pédagogue, et un "apprenti" du théâtre, étudiant en théologie. L'un défend l'idée d'un théâtre qui doit se hisser au-dessus du banal et transcender la réalité quotidienne pour atteindre à son but : une élévation, une édification intellectuelle, tandis que l'autre, appelle de ses vœux un théâtre qui tire sa substance de la vie même, jusque dans ce qu'elle peut avoir de plus trivial ou de plus misérable. Thomas Mann considérait Les Rats comme une grande pièce.
Mis en scène par Simon Rembado.