À l'affiche

"Brefs entretiens avec des femmes exceptionnelles" de Joan Yago

le 30 septembre, Théâtre Ouvert, Paris

Traduit du catalan par Laurent Gallardo.
Mis en lecture par Le Grand Cerf.
Chacune des cinq scènes de la pièce prend la forme d’un entretien mené par une voix d’homme (situé dans le hors-scène) avec une femme dont l’existence s’avère hors du commun en cela qu’elle rompt, d’une manière ou d’une autre, avec une certaine norme sociale. On y trouve une sensibilité qui échappe à tout jugement moral. La différence dont autrui est porteur devient alors, pour Joan Yago, le miroir déformant où se reflète notre propre différence.


La Mousson d'été

du 22 au 28 août, Pont-à-Mousson

Pendant six jours, au cœur de la Lorraine, l'Abbaye des Prémontrés ouvre ses portes aux auteurs dramatiques, aux metteurs en scène, aux universitaires, aux comédiens, aux traducteurs et au public pour venir écouter le théâtre d'aujourd'hui. C'est autour de lectures, de mises en espace - de textes inédits ou traduits en français -, de conversations et de spectacles que La Mousson d'été organise ce terrain de rencontres.
Parmi les textes à découvrir, 4 ont été traduits par les traducteurs de la MAV :

  • Regarde-moi quand je te parle de Monica Isakstuen (Norvège)
    traduit par Marianne Ségol-Samoy
  • Amsterdam de Maya Arad-Yasur (Israël)
    traduit par Laurence Sendrowicz
  • Bleus de Tyrfingur Tyrfingsson (Islande)
    traduit par Séverine Daucourt
  • Polonia de Nacho Ciatti (Argentine)
    traduit par Denise Laroutis


"La Brèche" de Naomi Wallace

du 17 au 23 juillet, Gymnase du lycée Mistral, Festival d’Avignon

Traduit de l’anglais (États-Unis)
par Dominique Hollier.
Mise en scène de Tommy Milliot.
Disponible aux éditions Théâtrales.
Naomi Wallace évoque la question du consentement au sein des séductions adolescentes et sait comme personne d’autre puiser dans le détour historique pour instiller le poison du doute. Elle compose dans un style acéré une fable terrible et universelle où les enfants d’ouvriers n’ont pas le même destin que ceux des notables, le déterminisme social conduisant ici les premiers à demeurer les proies des seconds.


"Iphigénie à Splott" de Gary Owen

du 6 au 27 juillet, Artéphile, Avignon

Traduit de l’anglais par Blandine Pélissier
et Kelly Rivière.
Mise en scène de Blandine Pélissier.
Tous les lundis, Effie se jette dans une spirale d’alcool, de drogues et de drames, et émerge au bout de trois jours d’une gueule de bois pire que la mort pour mieux recommencer. Et puis, un soir, l’occasion lui est offerte d’être plus que ça. S’inspirant du mythe grec, Gary Owen invente une Iphigénie d’aujourd’hui, combative, drôle et furieuse, pour parler des classes sociales les plus meurtries par les coupes drastiques effectuées dans les budgets de la santé et du social.


"Une heure avant la mort de mon frère" de Daniel Keene

du 5 au 28 juillet, Théâtre le Verbe fou, Avignon

Traduit de l’anglais (Australie) par Séverine Magois.
Mise en scène de Daniela de la Hoz.
Dans le parloir d'une prison, après des années de séparation, Sally rend une ultime visite à son frère condamné à être pendu. Un étrange lien, mêlé de rancœur, d'angoisse et de tendresse, unit ces deux êtres qui portent au plus profond d'eux-mêmes les stigmates d'une enfance brisée. Un texte fort, violent, bouleversant, plongeant ses racines dans les méandres du déchirement intérieur, quand la carapace familiale craque de partout et que l'amour fait place à la haine.


"Maladie de la jeunesse" de Ferdinand Bruckner

du 5 au 8 juillet, Studio de la Comédie-Française, Paris

Traduit de l'allemand (Autriche) par Henri Christophe et Alexandre Plank.
Mise en scène de Béatrice Bienville.
Avec l'Académie de la Comédie Française.
Disponible aux éditions Théâtrales.
Marie se prépare à fêter son doctorat en médecine, à « enterrer sa vie de jeune fille » et à passer à l'âge adulte. Dans une pension autrichienne du début des années 1920, gravitent étudiants et oisifs, mais c'est la porte de la vie qui se ferme : leur vague à l'âme le dispute à un vrai désespoir entretenu par des manipulateurs qui souhaitent profiter de cette jeune chair. Cette pièce à la précision clinique montre l'effondrement des certitudes de ces jeunes gens.


"La Brèche" de Naomi Wallace

disponible aux éditions Théâtrales

Traduit de l'anglais par Dominique Hollier.
1977 et 1991, deux temporalités qui s’entrelacent dans ce récit de la dramaturge américaine Naomi Wallace.
Quatorze ans ont passé dans cette petite localité du Kentucky, et presque rien n’a changé. Du moins, c’est ce que Frayne et Hoke pensent. Bien sûr, tout le monde a vieilli, et les deux amis de toujours sont passés du statut d’adolescents obsédés et timides à celui d’adultes en apparence respectables. La récente mort d’Acton, troisième membre de leur bande, ramène au pays sa sœur Jude. Autrefois rebelle, elle continue de les fasciner malgré la brèche qu’elle porte en elle. Les fantômes du passé ressurgissent et vivent avec les spectres d’aujourd’hui.


La MAV sur Délibéré.fr

Dans la cadre de notre première Nuit de la traduction au Plateaux Sauvages, le 24 mai dernier, la revue culturelle en ligne Délibéré (www.delibere.fr) a consacré un important dossier à notre manifestation et à nos activités. A cette occasion, Laurent Muhleisen, directeur artistique de la MAV, a rédigé le petite texte d'introduction à lire ici. Bonne lecture !


"Espèce d'animal" de Douglas Maxwell

du 22 au 24 juin, Printemps des comédiens, Montpellier

Traduit de l’anglais par Gisèle Joly et François Raison.
Chantier de création de Dag Jeanneret.
Disponible aux éditions Espaces 34.
Les bouleversements de l’adolescence se manifestent chez Paul par des sortes d’épiphanies : des moments où il se sent être un animal, chaque fois adapté à des situations difficiles, desquelles ces possessions transitoires lui permettent de se tirer quasi miraculeusement... À travers le prisme de sa compréhension « zoomorphique » du monde, Paul nous fait appréhender son univers, l’école, les parents, ses amours, les troubles, les émois et les joies de ses seize ans. Il dit son refus des codes du conformisme adolescent comme ceux du monde rationnel, utilitaire et sans poésie des adultes.


"Si je survis..." de Dominik Busch

le 15 juin, Théâtre du Vieux Colombier, Paris

Traduit de l’allemand (Suisse) par Silvia Berutti-Ronelt et Jean-Claude Berutti.
Mis en lecture par Laurent Muhleisen.
Dans le cadre de Auteur.e.s dramatiques suisses organisé par le Centre Culturel Suisse de Paris et du Bureau des lecteurs de la Comédie-Française.

Si je survis… est d’une brûlante actualité : elle confronte la pauvreté, les maladies endémiques d’Afrique avec l’opulence de la vie européenne. Le sujet, pourtant, en est profondément inactuel. Il s'agit d'un vœu prononcé sans croyance religieuse précise par un jeune médecin pendant un accident d'avion. La tension entre actualité et permanence est ici portée à son comble.