Écriture

  • Pays d'origine : Portugal
  • Titre original : Vulcão
  • Date d'écriture : 2006
  • Date de traduction : 2013

La pièce

  • Genre : drame
  • Nombre d'actes et de scènes : monologue
  • Décors : Une chaise longue. Deux chaises devant lesquelles se trouve une table basse en marbre. On dirait un autel. Derrière, au fond, une étagère où sont posés plusieurs vieux bocaux en verre clair. Ils sont remplis de liquides et de substances qui, de loin, ne sont pas identifiables.
  • Nombre de personnages :
    • 1 au total
    • 1 femme(s)
  • Durée approximative : 1h30
  • Domaine : protégé

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Une femme, « Valda », habite une maison de famille dont elle a hérité, complètement isolée dans la campagne. Mariée, elle a un enfant aveugle que son mari et père de l’enfant méprise et maltraite. Entre la peur et la soumission, « Valda » consacre ses journées à protéger son fils et à faire disparaître les carcasses des chiens que son mari tue après les avoir récupérés dans les villages voisins et dont il trafique la peau et certains organes. C’est l’enfant, ou plutôt sa disparition, qui est à l’origine non seulement de son geste le plus désespéré et le plus violent – elle tue son mari – mais aussi de cette prise de parole où s’entrelacent l’amour et la haine, la lucidité et la dérision, le plaisir et la répulsion.

Regard du traducteur

Il s’agit d’un monologue pour une actrice d’une petite trentaine de pages, écrit en 2006. Ce texte été mis en scène au Théâtre National Dona Maria (Lisbonne), en 2009. Abel Neves crée une fois de plus un personnage complexe, tiraillé entre force et fragilité. La rupture du contacte avec le monde extérieur (« Valda » est enfermée dans sa maison familiale, son mari l’interdit de sortir et, à l’image des chiens qu’il tue, elle porte une laisse qu’il utilise pour l’attacher lorsqu’il sort) est à l’origine d’un discours presque schizophrène. En effet, Valda nous propose différents points de vue sur sa vie, sa condition de femme et de mère, en multipliant les adresses : à des personnages imaginaires, à son mari qu’elle vient de tuer, au public… L’urgence de « tout dire » (la souffrance et le bonheur, la haine et l’amour), le besoin de dénoncer, enfin, les atrocités - « l’extermination » - pratiquées et défendues par son mari, crée une sorte de vertige discursif très rythmé, un récit de vie subtil et lancinant qui impose un temps théâtral de la mise au point et de la prise de distance sans jamais renoncer à la part du dramatique.