Un miracle ordinaire

de Evgueni Schwartz

Traduit du russe par Mattea Manicacci

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Russie
  • Date de traduction : 2000

La pièce

  • Genre : Conte pour adultes
  • Nombre d'actes et de scènes : 3 actes
  • Décors : Trois intérieurs : Acte I : maison du magicien. Acte II : auberge sous la neige. Acte III : maison d'été
  • Nombre de personnages :
    • 14 au total
    • 9 homme(s)
    • 5 femme(s)
  • Durée approximative : 2 h 15
  • Création :
    • Période : 1956
    • Lieu : théâtre de la Comédie, Léningrad
  • Domaine : protégé

Édition

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Résumé

Un ours, transformé en jeune homme par un magicien refusant d'abandonner totalement ses pitreries, croise la route d'une princesse. Un seul de ses baisers lui rendra sa forme initiale. Ils tombent amoureux et le jeune homme redevient un ours. Autour du couple évolue la cour grotesque d'un roi tyrannique : un ministre obséquieux et tremblant, un administrateur avide et arriviste, un bourreau qui deviendra poète... Alors que tout semble perdu, l'amour triomphe des emb?ches semées par ceux qui refusent de croire au pouvoir de la passion.

Regard du traducteur

Le charme de la pièce réside, entre autres, dans sa structure -inversée par rapport à celle du conte classique-, dans une apparente légèreté qui bascule au cours du déroulement de l'action, dans la présence du magicien qui tente de guider le jeu, dans la variété des rôles en présence.
En accord avec le titre, les personnages semblent à la fois sortis d'un conte de fées et de notre vie quotidienne. Leur pouvoir d'évocation est multiple car chacun s'inscrit dans un univers affectif et social. Emilia, autrefois l'épouse d'un militaire, et dont le comportement s'en ressent, forme un nouveau couple avec l'aubergiste Emile, un ancien amour de jeunesse. Leurs retrouvailles, en écho à la rencontre de la princesse et de l'ours, suggèrent la force de l'amour sur le temps. Le roi, comme souvent chez Schwartz, est à l'opposé du souverain grandiose : lâche, infantile, secondé par un conseiller avide, il ne fait usage de son autorité qu'à mauvais escient. Par leur faute, la pièce sombre vers une fin tragique, évitée pourtant par un sursaut de vie de ceux qu'une autorité absurde ne saurait finalement briser.
Dénonciateur en filigrane, Schwartz demeure un peintre optimiste de la force du cœur sur les travers des hommes.