Timeball

de Joël Cano

Traduit de l'espagnol par Jean-Jacques Préau

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Cuba
  • Titre original : Timeball
  • Date de traduction : 1993

La pièce

  • Genre : Jeu de "Cartomancie théâtrale" dit l'auteur
  • Nombre d'actes et de scènes : Une cinquantaine de scènes très courtes (parfois muettes).
  • Décors : La scène du cirque - ou le plateau nu - quelques objets - ou tous les artifices du music-hall.
  • Nombre de personnages : 4 ou 8 ou 16... dont 3 homme(s) et 1 femme(s)
  • Durée approximative : 1h30
  • Création :
    • Période : 1989 - 1990 - 1993
    • Lieu : La Habana, Cuba Teatro Garcia Lorca (1989)
  • Domaine : protégé

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Les personnages de cette fantaisie métaphysique, quatre avatars de l'homme cubain, le clown, l'inventeur, le musicien viveur, et l'immigrée polonaise pratiquent ce que Joël Cano célèbre comme sport national cubain, le Timeball : ils ont perdu le temps, ils sont emportés par le temps cyclique, perpétuellement recommencé d'une Histoire qui se répète : l'avant et l'après se ressemblent terriblement, comme dans une scène qui ne parviendrait jamais à se réaliser. La piste du cirque, sur laquelle s'agitent nos personnages, est la métaphore de l'île, cette île qui est fouettée par tous les courants, et où les stéréotypes de notre vingtième siècle, dérisoires et cruels, viennent s'entrechoquer.

Regard du traducteur

Un texte hybride (des entrées de clown, qui alternent avec des scènes muettes très visuelles, des chansons ou des monologues lyriques), un texte iconoclaste, provocateur (on érige et on déboulonne les statues dans les parcs ; Devant, une noce hypothétique ne parvient jamais à se conclure. 1933 et 1970 (Fin du dictateur Machado déposé par l'armée. Récolte monstre de la canne à sucre par laquelle Castro entend mobiliser tout le pays) se ressemblent terriblement, douloureusement, comme des hoquets de l'histoire. Pièce de collage, de montage : on peut enchaîner des scènes comme on le veut ou comme le hasard des cartes en déciderait. Le metteur en scène et les acteurs sont rois. Jeu de parodie où le pastiche est constant - chansons révolutionnaires, sonnets aux accents Baudelairiens, Boléro, fox-trot et guaracha, etc..., philosophie et politique. Fragments répétitifs, jonglerie moderne. Marylin Monroe danse avec Lénine, Charlie Chaplin, les Beatles en choeurs avec Che Guevara. Texte drôle et poétique - pour des clowns lyriques, grands diseurs et jongleurs. Les références à l'histoire cubaine sont parfois très précises mais l'ensemble est immédiatement lisible. C'est l'Histoire mondiale qui est en jeu. L'île est plus un lieu philosophique où les Utopies se sont brisées.