Écriture

  • Pays d'origine : Allemagne
  • Titre original : Nichts Schöneres
  • Date d'écriture : 1996
  • Date de traduction : 2002

La pièce

  • Genre : Monologue satirique
  • Nombre d'actes et de scènes : 1 acte
  • Décors : 1
  • Nombre de personnages :
    • 1 au total
    • 1 femme(s)
  • Durée approximative : 1h
  • Création :
    • Période : 1998 et 2002
    • Lieu : Mecklenburgisches Staatstheater Schwerin/ forum stadtpark theater, Graz + Fest. Avignon
  • Domaine : protégé

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Mechthild passe une annonce pour –contactsdistantsrapprochés- et rencontre l’amour. En attendant la prochaine visite, elle se prépare et fait place nette dans sa chambre/cuisine/salle-de-bains : l’amour a besoin d’air. Sans nostalgie, elle se souvient de certains épisodes de sa vie. Pour pallier cette mémoire persistante, elle a trouvé la solution : « faire comme le cadran solaire, ne compter que les heures claires. » Par conséquent, elle parle avec légèreté, étonnée et presque joyeuse des catastrophes de sa biographie. Désormais cela ne la concerne plus, elle aime.

Regard du traducteur

Bukowski est un auteur fasciné par les personnages déjantés qui existent dans des couches sociales défavorisées de nos cités actuelles. Il les peint avec une immense tendresse pour leur folie. Et si l’on rit beaucoup de leurs comportements décalés, l’on a tout autant le cœur serré devant leur détresse, leur solitude intime et sexuelle, leur soif éperdue d’amour. ELLE, la créature loufoque qui raconte ses échecs et ses espoirs dans ce monologue, appartient bien à cette même galerie de « loosers » auxquels s’attache Bukowski, ces perdants, ces paumés qui nous semblent lointains et qui, pourtant, nous sont tout proches par le besoin de cette enfance à laquelle ils refusent de renoncer, tout comme nous. Mais quand nous enfouissons au plus profond de nous l’enfant que nous sommes restés, eux, ils le promènent au vu et au su de tous, sans se rendre compte de l’incongruité de leur attitude.

Voici l’avertissement de Bukowski, en avant-propos de Rien de plus beau :

Avant-propos/mode d’emploi

Pour éviter un surplus de malentendus : avec la présente, vous n’avez pas acquis une autre pièce de la série en cours vomi-sang-et-sperme. Loin de là ! Par une erreur puérile, ELLE en vient à se souvenir imprudemment et - encore pire - à ESPÉRER. Tout le reste est derrière elle, aussi répugnant que ce fût. Par conséquent, elle parle avec légèreté, étonnée et presque joyeuse, des catastrophes de sa biographie. Autrement ce qui suit ne serait que platement pornographique et obscène. Rien de cela n’a à voir avec ELLE. ELLE aime.

Un rôle superbe pour la comédienne qui voudra s’y investir, avec la naïveté et le grain de folie indispensables, magnifiquement interprété lors de la création en langue française par Chantal Deruaz.

Un rôle de femme déjà mûre, dans la bonne quarantaine, un de ces rôles rares donc, où une comédienne peut jouer de son vécu et qui échappe à tous les clichés sur le féminin - encore trop présents dans bon nombre d’œuvres théâtrales.

Une véritable aubaine pour l’actrice, le/la metteur en scène et pour toute l’équipe artistique : il faut de l’invention là-dedans, pour être à la hauteur de l’imaginaire de Bukowski.