L’île de l’Orient

de Mario Claudio

Traduit du portugais par Pierre Léglise-Costa

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Portugal
  • Titre original : A ilha do oriente
  • Date d'écriture : 1989
  • Date de traduction : 1992

La pièce

  • Genre : Fête baroque, comédie de symboles
  • Nombre d'actes et de scènes : 3 actes, un prologue et un épilogue
  • Décors : Didascalies importantes pour la mise en scène, la musique et le décor. Mais on peut imaginer tout
  • Nombre de personnages :
    • 3 au total
    • 2 homme(s)
    • 1 femme(s)
  • Durée approximative : 1 heure
  • Création :
    • Période : 1989
    • Lieu : Teatro Nacional, Lisbonne
  • Domaine : protégé : l'auteur

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Léonardo, soldat d'heureuse humeur, rusé et facilement amoureux, connaît le lièvre, le cygne, la gazelle dans le chapiteau de l'église de son village natal au Portugal. Il croise Luis Camões sur la route maritime des Indes Orientales. Il se laisse entraîner par le visage des nymphes où il veut reconnaître celui des jeunes filles de son terroir. L'île qu'il imagine, et qui vogue sur "la carte déchirée du monde", est celle où, selon la tradition poétique nationale, Vasco da Gama s'arrête et fait reposer les hommes de sa flotte lors du premier retour d'Inde. Quand finalement le sommeil l'enveloppe, il voit que l'amour et l'âme rêvés ne sont qu'une brusque flamme et un feu follet. Seul son cœur de Portugais demeure immensément ouvert "l'infinie fleur de l'écume". Voyage et retour: cercle fermé de l'aventure portugaise.

Regard du traducteur

L'immense poème épique de Lluis Vamoes, Les Lusiades, publiées en 1572, et dont le fil conducteur est le voyage de Vasco da Gama en Inde en 1498. Ce poème (en dix chants classiques) est, sans aucun doute, la référence littéraire, historique et philosophique majeure pour tous les Portugais.
Au IXème Chant, Vasco da Gama, revenant de sa découverte du chemin maritime jusqu'en Inde, se voit offrir par les déesses, en récompense de son courage et de son difficile voyage, une île des Amours. Les hommes y retrouvent leurs désirs et leurs rêves et Vasco da Gama y apprend, prémonitoirement, les autres grandes découvertes, après la sienne.
Le grand auteur de théâtre portugais du début du XVIème siècle, Gil Vicente (et directeur des fêtes de la cour du roi Manuel I dont le règne a vu l'arrivée des navigateurs portugais en Inde, Orient, Brésil) constitue, ici, une référence plus diffuse, mais certaine, en tout cas dans le choix des personnages symboliques qui viennent dialoguer avec Leonardo.
Leonardo représente, lui, à la fois le bon sens du peuple portugais et sa capacité incroyable à rêver les choses, ainsi que la forme particulière de l'humour "à la portugaise".
Vasco da Gama est, à lui seul, l'exemple même des grands navigateurs et de l'histoire du Portugal.