La Maladie de la famille M.

de Fausto Paravidino

Traduit de l'italien par Caroline Michel

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Italie
  • Titre original : La malattia della famiglia M.
  • Date d'écriture : 2000
  • Date de traduction : 2006

La pièce

  • Genre : tragi-comédie
  • Nombre d'actes et de scènes : 23 parties + un prologue et un épilogue
  • Nombre de personnages :
    • 7 au total
  • Création :
    • Période : lecture scénique le 10 juin 2000
    • Lieu : Teatro San Giorgo de Udine
  • Domaine : protégé

Édition

Résumé

L'histoire se déroule dans une petite agglomération au bord d'une route nationale où sont implantés un petit nombre d'habitants ainsi que quelques commerces. Un médecin veille également à la santé psychique et physique de ce microcosme. Particulièrement attaché à la famille M., qu'il suit depuis la mort de madame M., il a choisi de nous faire partager les aventures et mésaventures de cette famille, dressant un tableau général de ce qu'il nomme la "maladie de la famille M.".

Regard du traducteur

Dans cette pièce, Paravidino campe à nouveau son décor, comme il aime le faire, au cœur d'une cité sans nom, une zone de transit, le long d'une route nationale, où personne n'a de véritables raisons de s'arrêter. Un décor, comme dans "Natura morta in un fosso", où le vacarme extérieur des voitures menace d'emblée toute possibilité de tranquillité et de paix intérieure. Ici, "la maladie" prend donc sa source dans la précarité et l'agressivité de l'environnement de la vie moderne, et s'étend par contamination à tout son tissu interne, symbolisé ici par la famille M. A travers cette maladie familiale, Paravidino parle bien sûr des maux d'une société, d'un monde, où les repères s'effacent, en même temps que s'étiolent et se transforment les anciennes valeurs. Maladie métaphorique donc, que l'auteur décline à travers les différents personnages et leurs failles respectives. Aucun n'y réchappe, pas même le médecin bien entendu. Une pièce donc aux résonances tragiques indéniables, dans laquelle Paravidino se garde bien pour autant de tomber dans le misérabilisme. La force de son écriture réside précisément dans sa façon de révéler le drame, de le dénoncer, tout en le transcendant, au moyen d'une langue très quotidienne, de situations burlesques, et d'un regard d'une lucidité et d'une tendresse surprenantes. Les failles de chaque personnage, toutes traitées avec humour, deviennent ainsi leurs forces : c'est à travers leurs doutes, leurs colères, leur mutisme, leurs oublis, leurs maladresses, leurs mensonges -car tels sont les états que les personnages traversent- que se révèle toute leur humanité.