GAZ (3ème et dernier volet de la trilogie Gaz)

de Georg Kaiser

Traduit de l'allemand par René & Huguette Radrizzani

Écriture

  • Pays d'origine : Suisse
  • Titre original : Gas zweite Teil

La pièce

  • Genre : Tragédie
  • Nombre d'actes et de scènes : 3 actes
  • Décors : 1 ou 2
  • Nombre de personnages :
    • 12 au total
    • 9 homme(s)
    • 3 femme(s)
  • Durée approximative : 1 h 30
  • Création :
    • Période : 19 octobre 1920
    • Lieu : Vereinigle Deutsche Theater, Brünn
  • Domaine : F. Bloch Erben/L'Arche Editeur

Édition

Résumé

La guerre mondiale fait rage. L'énergie du gaz, dont la production est contrôlée par des humanoïdes bleus, a permis de compenser la supériorité numérique de l'adversaire. – Soudain, le ressort des ouvriers est brisé, la production s'arrête. A l'instant où, sous l'impulsion de "L'ouvrier milliardaire" (le sauveurs annoncé à la fin de Gaz), on lance dans l'espace des messages de paix et de fraternité, les adversaires, des humanoïdes jaunes,  arrivent et contraignent les ouvriers à travailler désormais pour eux. – Furieux, le Grand-ingénieur a inventé un gaz nocif capable de détruire les jaunes en un instant. L'ouvrier milliardaire tente en vain de s'opposer à ce projet. Il lance alors lui-même le gaz nocif, mais au-dessus des ouvriers, déclenchant par ce suicide collectif l'autodestruction de l'humanité

Regard du traducteur

Gaz seconde partie nous donne image saisissante du XXIe siècle: un monde en guerre, avec des êtres réduits à l'état d'humanoïdes (bleus ou jaunes, selon le parti auquel ils appartiennent) n'exécutant plus que des gestes machinaux, ne disposant plus que d'un langage réduit à quelques formules laconiques. Les derniers sursauts pour ramener ce monde vers plus d'humanité, de fraternité et da la paix, échouent. Les hommes refusent de comprendre que "le royaume n'est pas de ce monde", que le bonheur et la justice n'existeront jamais su terre; ils préfèrent écouter leur haine, leurs sentiments de vengeance, et provoquer une fin apocalyptique.

Dans une lettre du 12 novembre 1920 à sa femme, écrite pendant son emprisonnement, Kaiser notait: "J'ai créé Gaz, seconde partie – ce poème évangélique qui dépasse presque mesure humaine."